Nous vivons à une époque où il devient de plus en plus difficile de distinguer le vrai du faux. Depuis l’avènement de l’ère numérique et des réseaux sociaux, le nombre de fausses nouvelles a littéralement explosé.
Il faut dire que le nouveau locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump, n’est pas tout à fait étranger à la propagation des fausses nouvelles. Les porte-parole du président des États-Unis ont inventé une nouvelle formule pour défendre le point de vue de la Maison-Blanche : celle des faits alternatifs…comme s’il pouvait exister une contrepartie à la vérité, autre que le mensonge pur et simple.
Des observateurs de la scène politique américaine n’hésitent plus à qualifier le président Trump de menteur en chef, tant le nombre d’inexactitudes, d’inepties et de contre-vérités qui sortent de sa bouche sont légion depuis son accession au pouvoir il y a un an et demi. Avec M. Trump, la vérité n’a qu’à bien se tenir, car le politicien se charge de la miner au jour le jour, en abusant du réseau Twitter pour y déverser ses incongruités quotidiennes. Aux yeux de l’ex-président Barak Obama, les fausses nouvelles émanant du politique portent ombrage à la démocratie.
Le fil de presse Twitter n’est pas le seul en cause, d’autres réseaux sociaux concourent à dénaturer les faits en alimentant rumeurs et inexactitudes. En somme, un flux de désinformation circule allègrement sur les réseaux sociaux, sans interruption.
Un certain nombre d’utilisateurs y alimentent pour leur part insultes, intimidation, menaces et haine : le côté peu reluisant de l’humanité. À ce triste miroir de l’être, l’écrivain et philosophe Umberto Ecco adressait une critique sociale acerbe, peu avant son décès l’an dernier.
Aux yeux du célèbre philosophe, les imbéciles qui déversaient jadis leur fiel dans les tavernes se retrouvent désormais dans les réseaux sociaux où ils ne se gênent pas pour polluer de leurs propos insignifiants les pages du web.
La rigueur des faits
Les faits ne relèvent ni de l’imagination ni du rêve, mais sont issus du monde réel. C’est ce qui existe dans la réalité objective. Tout fait doit être démontrable avec un minimum de rigueur, sinon nous évoluons dans un monde d’inventions et d’approximations; c’est là le pauvre matériau dont sont faites les fausses nouvelles.
C’est précisément la raison d’être du journalisme de rapporter fidèlement les faits, à la recherche de la vérité la plus exacte possible et de publier des nouvelles basées sur des événements réels, vérifiables. La mission de tout journaliste professionnel consiste non seulement à collecter des données et à rapporter des événements, mais à en vérifier l’exactitude et, si besoin est, à les contrevérifier. Car la réalité est souvent complexe. Ni toute blanche, ni toute noire, la vérité est constituée d’une gamme de nuances qui en traduira à la fois les contours, la couleur et la profondeur.
Pour remplir adéquatement leur rôle, les membres de la presse doivent témoigner au quotidien de la longue et périlleuse marche de l’humanité dans ce que cette dernière a de singulier, de pathétique et, heureusement, de grandiose. Cela présuppose de la part des journalistes l’adhésion et le respect des principales règles déontologiques de la profession : exactitude, rigueur, impartialité.
Avec un demi-millier de chargés de cours pour 30 certificats, la FEP est une pépinière d’expertises dans des domaines extrêmement variés.
C’est à eux et à nos responsables de programmes que nous cédons la parole pour qu’ils apportent un regard nouveau sur des enjeux liés à leur discipline.
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