5 Novembre 2020

Le succès du certificat de criminologie offert au campus de l’UdeM à Longueuil

Fabienne Cusson est responsable du certificat en criminologie de la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal (UdeM). Titulaire d’une maîtrise en criminologie, et passionnée du domaine, elle nous parle du succès de ce certificat offert au campus de l’UdeM à Longueuil.

Comment et pourquoi a été créé ce certificat et qu’est-ce qui le distingue du BAC en criminologie ?

La discipline est née au Québec il y a 60 ans au sein même de l’UdeM et a tout de suite remporté un vif succès auprès de la clientèle de son École de criminologie. Lorsque la FEP a débuté ses activités en 1976, il allait de soi d’offrir ce certificat pour répondre aux besoins des personnes œuvrants déjà dans le milieu. Le BAC permet d’acquérir davantage de connaissances en complétant 90 crédits versus 30 crédits pour le certificat. Le certificat peut être une passerelle vers la majeure ou le BAC. Soulignons cependant que tous les cours offerts au certificat sont issus de l’École de criminologie et donc du même calibre que ceux du BAC.

Quel type d'étudiants fréquente ce programme et comment expliquez-vous son succès ?

Le profil de nos étudiants est plutôt hétérogène. Nous avons bien sûr des praticiens déjà à l’emploi dans le milieu, mais la majorité des étudiants sont assez jeunes et font le choix une formation initiale dans le domaine. Son succès s’explique par un grand intérêt dans la population pour le phénomène criminel mais, aussi par ce que le programme n’est pas contingenté comme le BAC. Les avantages du certificat sont sans conteste la souplesse de nos horaires, la possibilité de le faire à temps partiel, l’offre dans les campus régionaux et la qualité de nos chargés de cours directement issus du milieu professionnel.

Quels sont les éléments uniques et distinctifs du programme ? Existe-t-il différents parcours ?

Le certificat présente une grande panoplie de cours diversifiés qui permet à l’étudiant de se créer un parcours personnalisé. L’étudiant peut opter pour le cheminement général en vue de poursuivre au BAC ou même pour faire une propédeutique de maitrise, ou alors il choisit le cheminement Intervention afin d’acquérir des habiletés pratiques qui répondent à des besoins professionnels précis. Il faut aussi mentionner que les activités de recherche et d’enseignement de la criminologie à l’UdeM sont reconnues internationalement et nos liens étroits avec le Centre international de criminologie comparée profitent assurément à nos étudiants. 

Les étudiants peuvent-ils suivre des cours à distance, en plus de la possibilité de les suivre au campus de l’UdeM à Longueuil ?

Ayant une certaine exclusivité et une réputation dépassant les frontières du Québec, le certificat pourrait surement répondre à une demande d’études à distance. Il pourrait éventuellement être offert concurremment avec la version en présentiel offerte dans les campus régionaux. 

Une fois le certificat terminé, qu’est-ce que le marché du travail peut offrir au diplômé ?

C’est une formation pluri disciplinaires qui permet de toucher aux domaines de la psychologie, du droit, de la sociologie. Il est certain que cette formation sera utile dans plusieurs secteurs d’activités reliés à d’importants enjeux de société. Ce certificat pourra donner accès à des emplois de technicien en milieu correctionnel ou communautaire auprès des adultes ou des jeunes. Mais si on veut atteindre des postes plus intéressants en criminologie il faudra poursuivre vers un baccalauréat afin d’étendre ses champs de compétence.
 
Comment le certificat en criminologie s’inscrit-il dans le baccalauréat par cumul en études du phénomène criminel ?

Ce baccalauréat est l’un des trois baccalauréats par cumul (trois certificats) dans lesquels on retrouve le certificat en criminologie. L’étudiant pourra aussi décider de poursuivre au baccalauréat en cyber sécurité de Polytechnique Montréal ou au baccalauréat en fondements et pratiques en sciences sociales et santé. C’est donc un bon tremplin pour aller vers des études plus avancées.

Article publié dans le Courrier du Sud le 27 octobre 2020.