21 Mars 2017

Pour une meilleure inclusion des personnes trisomiques

Le 21 mars est la journée mondiale de la trisomie 21. À cette occasion, nous avons interrogé Jacques Bellavance, qui donne le cours « fondements théoriques de la déficience intellectuelle » au certificat en intervention en déficience intellectuelle et en troubles du spectre de l’autisme.

 Tout d’abord qu’est-ce que la trisomie 21 ?

La trisomie 21 est un état, une condition de la personne. Ce n’est pas une maladie ce qui signifie que la personne ne peut pas s’en départir. Elle est née avec un chromosome supplémentaire sur la paire 21. Cela va entrainer une déficience intellectuelle qui variera suivant les personnes.

La prévalence varie suivant l’âge de la mère. Au Québec, on estime qu’elle est de 1 sur 1765 à l’âge de 17 ans et de 1 sur 28 à l’âge de 45 ans.

 

Que devrait-on faire pour favoriser une meilleure inclusion des personnes trisomiques dans notre société ?

Les personnes trisomiques ont besoin de soutien scolaire et d’un milieu plus normatif. Elles ont également besoin d’un accompagnement et d’un soutien personnalisé.

Il n’y a pas de personnes handicapées, mais seulement des situations handicapantes ! Les personnes vivent une situation de handicap si on leur donne un mauvais soutien. Le travail consiste ainsi à mettre en place les infrastructures adéquates. Il faudrait repenser l’environnement pour les personnes avec un déficit cognitif et maximiser les ressources pour permettre aux personnes de prendre leur place au sein de la société.

Avec un suivi adapté, cela donne de belles réussites. Pensons par exemple à ce jeune homme trisomique qui travaille chez Saint-Hubert. Oui, cela est possible de travailler en restauration en étant trisomique. Par exemple, à Nantes, un restaurant a ouvert où tous les serveurs sont ainsi trisomiques.

Unique à l’Université de Montréal, le certificat en intervention en déficience intellectuelle et en troubles du spectre de l’autisme permet de mieux comprendre ce qu’est la déficience intellectuelle, et également de donner aux intervenants de précieux outils pour pouvoir mieux agir par la suite.