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Joëlle Laparé et Martine Milton : la reconnaissance des acquis expérientiels, une formule gagnante !

Joëlle Laparé et Martine Milton, toutes deux policières pour la ville de Terrebonne, sont des exemples inspirants de l’impact positif de la reconnaissance des acquis expérientiels (RAE) dans une formation universitaire. En faisant reconnaître leurs compétences acquises sur le terrain, elles ont bénéficié d’exemptions de cours, accélérant ainsi leur parcours et permettant de concilier leur carrière exigeante avec leurs études.

Les lignes qui suivent mettent en lumière non seulement les parcours personnels et professionnels de Joëlle Laparé et Martine Milton, mais aussi l'importance de la reconnaissance des acquis expérientiels dans leur cheminement universitaire. Toutes deux entrées dans la police il y a 13 ans, elles occupent actuellement le poste d’agentes de liaison en violence conjugale, un rôle qu’elles ont elles-mêmes contribué à créer, qui consiste à effectuer le suivi auprès des victimes de violence conjugale.

Avant de se lancer dans un parcours universitaire, Joëlle Laparé a accumulé une riche expérience professionnelle au sein des services de police. Lorsqu’elle s’inscrit au certificat en victimologie à la Faculté de l'éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal, elle utilise la reconnaissance des acquis expérientiels pour alléger et accélérer son parcours. Grâce à cela, elle est exemptée de certains cours, ce qui lui permet de gagner du temps et de mieux gérer son horaire entre ses obligations de policière et de mère.

Quant à Martine Milton, avant de rejoindre les forces de l’ordre, elle complète un baccalauréat et une maîtrise en criminologie à l’Université de Montréal. Cette base académique solide lui permet de mieux comprendre les défis rencontrés en tant que policière. Tout comme Joëlle, Martine décide de se spécialiser davantage en victimologie en suivant le certificat offert par la FEP. Grâce à la RAE, elle peut réduire le nombre de cours à suivre, en capitalisant sur ses années d’expérience et ses études précédentes. Travaillant dans un environnement où les horaires sont souvent imprévisibles, Martine apprécie la flexibilité de la démarche qu’elle peut réaliser à son rythme, tout en étant accompagnée dans le processus.

Un gain de temps précieux et une grande fierté

La RAE a tout bonnement simplifié l’acquisition de leur certificat en victimologie. « Nous avons eu moins de cours à suivre, ce qui nous a fait gagner beaucoup de temps », explique Joëlle. En effet, la RAE leur permet d’être exemptées de quatre cours sur les dix du programme, grâce à leur expérience et leurs formations complémentaires en violence conjugale.

Bien que la RAE offre de gros avantages, le processus demande une certaine discipline. Joëlle souligne qu’il faut fournir un travail en amont pour démontrer que l’on possède les compétences nécessaires, et que cela prend du temps. Du temps certes, mais bien investi. Cette démarche se révèle être extrêmement valorisante pour elles. « Cela nous permet de réaliser à quel point nous connaissons déjà beaucoup de choses dans notre domaine », mentionne Joëlle.

Un modèle à suivre pour les personnes en activité

Joëlle et Martine recommandent vivement le processus de RAE pour les travailleuses et travailleurs en activité. « C’est une option très intéressante, à mettre en avant pour les personnes adultes qui travaillent, surtout celles qui ont des horaires atypiques. La RAE permet de suivre une formation tout en respectant ses engagements professionnels », souligne Martine, ravie. Pour Joëlle, s’être vue reconnaître des cours est un avantage sans égal. « Cela nous a permis de suivre juste un cours par session, ce qui était bien assez en raison de nos obligations professionnelles ». En effet, les deux collègues ont été exemptées de 4 cours sur 10 des cours exigés pour obtenir le diplôme de leur certificat en victimologie. « Grâce à la RAE, il a été estimé que nous avions les connaissances nécessaires pour les cours Évaluation et intervention auprès des victimes (CRI2301), L’intervenant en contexte de violence (VIO1000), Violence familiale et conjugale (VIO2009) et Victimes et institutions juridiques (VIO2017) ».

Le certificat en victimologie a eu un impact concret sur la manière dont Joëlle et Martine abordent leur rôle d’agentes de liaison en violence conjugale. Grâce à leur expertise, elles ont contribué à la création de ce poste unique à Terrebonne, qui est désormais reconnu comme une référence au Québec. Le programme leur permet également de renforcer leur crédibilité auprès des partenaires externes. « Ce certificat nous donne encore plus de crédibilité et nous permet d’appuyer notre expérience sur des bases solides, avec des recherches et des connaissances validées par des personnes expertes », explique Martine. En plus de gagner un temps précieux grâce à la RAE, elles se réjouissent de la flexibilité qu’offrent les cours à la FEP. « Quand on travaille dans la police, on ne sait jamais quand la journée finit. De pouvoir étudier à distance, de soir et en ligne, a été une grande aide, conclut Martine. L’option des cours asynchrones est la solution idéale pour gérer un emploi du temps chargé. »

Ce parcours a été également une source de satisfaction personnelle. Pour Joëlle, bien que l’école ne l’ait jamais attirée, elle se dit fière de son parcours. « J’ai eu un petit pincement au cœur quand j’ai reçu mon diplôme en 2023. C’est une belle reconnaissance », confie-t-elle avec émotion en admirant son Graal encadré, véritable trophée qui illumine son bureau.

Un même objectif : renforcer leur expertise

Joëlle et Martine partagent une vision commune : utiliser leurs connaissances théoriques et pratiques pour améliorer leurs interventions auprès des victimes de violence conjugale. Grâce au certificat en victimologie, elles ont enrichi leur approche et ont pu renforcer leur crédibilité auprès des partenaires institutionnels et communautaires. L’opportunité d’ajouter une « approche clinique » à ses pratiques professionnelles est particulièrement enrichissante pour Joëlle. « Nous voyons et donc maîtrisons déjà beaucoup de choses sur le terrain, mais le certificat nous a permis de donner un nom clinique à ce que nous faisons. Ça nous aide à mieux expliquer notre approche et notre intervention », explique Joëlle. Quant à Martine, le certificat lui apporte une nouvelle dimension à son expertise, en mettant l’accent sur des connaissances académiques validées par des chercheuses et chercheurs, chargées et chargés de cours réputés.

Joëlle et Martine incarnent l’essence même de l’apprentissage tout au long de la vie en ayant su saisir l’opportunité offerte par la reconnaissance des acquis expérientiels pour enrichir leur pratique et se perfectionner davantage, tout en contribuant de manière significative à la société.

Pour en savoir plus sur la reconnaissance des acquis expérientiels.

Pour en savoir plus sur le certificat en victimologie. Ce programme permet un cheminement en ligne ou en classe. C’est un des programmes noyaux du BACCAP en études du phénomène criminel.