Après avoir obtenu son baccalauréat en droit, en France, Solenn Maizeray a décidé de traverser l’Atlantique rapidement, pour poursuivre ses études de droit à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal, sans se douter des épreuves qui l’attendaient.
Les études à la première place, quoiqu’il se passe. Solenn Maizeray est une acharnée du travail. Quand elle n’étudie pas, elle met à profit les vingt heures que lui octroie son permis d’études pour travailler dans la restauration. Une bonne organisation est donc requise. « J’ai modulé mes cours à la FEP de sorte à ne pas trop charger les sessions. Je prends toujours quatre cours, jamais plus, jamais moins, énumère-t-elle. Comme elle travaille pour subvenir à ses besoins, Solenn veut se garder du temps pour étudier. « Je ne me voyais pas faire plus que quatre cours, car je travaille à côté. J’étais employée dans un restaurant pendant un an, mais en fait je n’avais jamais beaucoup de temps pour étudier, car je travaillais pratiquement toutes les fins de semaine », explique l’ex-serveuse.
Le chemin vers le droit commence en France, à l'université de Bretagne Occidentale à Brest, où Solenn obtient son baccalauréat en droit en juin 2022. Elle choisit ensuite de poursuivre ses études à la FEP dès la rentrée d’automne 2022 avec le programme d’actualisation de formation en droit. « Je ne voulais pas continuer au sein du système académique français. Trop de théorie et pas assez de pratique. Difficile d’appliquer ce qu’on apprend en cours, sans la pratique. Ou du moins, pas assez », explique la jeune Française pour justifier son choix. Le Québec, avec son entente internationale avantageuse en faveur des étudiantes et étudiants français, a été une alternative séduisante aux États-Unis, son choix initial. « À la base, je voulais me diriger vers les États-Unis, mais quand j’ai vu le prix d’une année universitaire, je me suis tournée vers une autre option. J’ai découvert l’entente entre la France et le Québec. Une aubaine pour moi, qui voulait du changement. »
Vacances, soleil et cours en ligne
Avec la flexibilité des cours en ligne, le monde est une salle de classe. Suivre un cours allongé sur une chaise longue et siroter un cocktail ? Vous ne rêvez pas, c’est tout à fait possible. C’est en tout cas l’expérience vécue par Solenn. « Comme je n’ai pas beaucoup de vacances, je suis parti quelques jours en République dominicaine pour recharger les batteries et je me suis organisée pour suivre mes cours, sous le soleil. C’est le côté pratique des cours à distance, sur le même fuseau horaire en plus. C’était le cours Droit des Affaires 1, se souvient Solenn. C’était drôle de l’écouter depuis Punta Cana. »
Les avantages des cours en ligne se sont avérés cruciaux pour elle, lui permettant non seulement de suivre ses cours depuis n'importe où, mais aussi de gérer son emploi du temps chargé. « Depuis septembre 2023 je travaille pour le cabinet d’avocats et notaires, Alepin Gauthier. Je suis donc à Laval tous les jours du lundi au vendredi. Je rentre à la maison, à Montréal, à 18h et à 18h30 j’ai un cours qui commence. C’est la cohue ! Grâce aux cours en ligne, je gagne un temps considérable », déclare l’étudiante. Un parfait exemple qui illustre la flexibilité et l'adaptabilité de l'enseignement en ligne, qui offre même le luxe de partir au soleil, à la croisée de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes, dans le meilleur des cas.
Résilience et bourse de persévérance
En juin 2023, la vie de Solenn a été bouleversée par la perte tragique de son père. Cette épreuve difficile l’a profondément marquée. « Ça a été la descente aux enfers. J’ai appris en décembre 2022 qu’il était malade, d’un cancer incurable. Je suis rentrée à Noël, je ne savais pas si je devais rester plus longtemps en France à cette époque-là. Comme je vivais à Montréal, je suis rentrée, j’ai repris mes études et mon quotidien. C’était comme un pansement pour mon père : voir sa fille heureuse le sortait de son enfer quotidien, de sa maladie et lui apportait un brin de bonheur. Une véritable échappatoire, décrit Solenn, non sans émotion. Je travaillais et j’étudiais, mais au fond de moi j’étais souvent déconnectée et je pensais tout le temps à lui, car je savais ce qui allait arriver en réalité. »
Solenn a dû jongler entre son chagrin et ses responsabilités académiques. Malgré cette période éprouvante, elle a trouvé la force de continuer ses études, motivée par le désir de rendre son père fier et de ne pas perdre de vue ses ambitions. Elle a été récompensée par une bourse de persévérance des services à la vie étudiante, reconnaissant non seulement son excellence académique, mais aussi sa force de caractère face à l'adversité. « Ce qui a été le plus dur, c’est que j’ai perdu mon papa le 12 juin et mon dernier examen était le 16 juin, le même jour que l’enterrement. J’ai passé l’examen depuis la France, de minuit à trois heures du matin et je l’ai réussi. Je ne sais même pas comment, j’étais totalement absente, même si j’avais beaucoup révisé pour y arriver. Toutes les émotions que j’avais tant bien que mal mises de côté pour me concentrer sur mon travail sont ressorties après ce choc. C’était dur à gérer, mais cela démontre qu’on peut vraiment réaliser des choses étonnantes quand on travaille fort. »
Tournée vers l'avenir et l’examen de l’École du Barreau
Cette reconnaissance a renforcé sa détermination à poursuivre ses objectifs malgré les défis personnels qu'elle a rencontrés. À l'aube de l'examen de l’École du Barreau qu’elle prévoit pour janvier 2025, Solenn se prépare mentalement et professionnellement pour franchir cette étape cruciale dans sa jeune carrière juridique. Son travail chez Alepin Gauthier lui permet de travailler dans un contexte approprié et de partager des expériences pratiques et enrichissantes avec les avocats et avocates qu’elle côtoie. Une ouverture qui l’a amené à développer un intérêt particulier pour le droit de l'immigration, la franchise et la fiscalité, domaines qu'elle envisage d'explorer davantage à l'avenir.
Solenn incarne la résilience et la détermination à atteindre ses objectifs malgré les défis personnels et professionnels. Son parcours, marqué par des choix courageux et une force intérieure inébranlable, est une ode à la persévérance. Son ambition ultime ? Devenir bâtonnière du Québec, un objectif audacieux qui reflète son désir de jouer un rôle actif dans la communauté juridique. Solenn Maizeray, 160e bâtonnière du Québec et 10e femme à occuper cette fonction ? Un peu trop tôt pour l’envisager. Affaire à suivre…
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Pour en savoir plus sur le programme d’actualisation de formation en droit.