Une collègue de classe que je connaissais de loin et qui m’inspirait une indéniable admiration. Quatre ans plus tard, je vais à la rencontre de Marie-Paule Primeau au café Méchants Pinsons, rue Laurier. L’étincelle dans les yeux, elle me parle de ses initiatives comme une joaillère de ses bijoux.
« Le trait d’union à mes engagements actuels, je dirais que c’est le transfert des connaissances, affirme Marie-Paule Primeau. Des arts à la science, la rédaction professionnelle joue un rôle essentiel. »
Aujourd’hui, Marie-Paule se dédie à temps plein au succès de Services linguistiques MPP. Mandats de grande valeur et particulièrement stimulants, elle assume la rédaction en chef de la revue Dire et elle travaille à titre de conseillère en vulgarisation scientifique pour l’Institut de valorisation des données (IVADO). Dans les deux cas, Marie-Paule aiguille des chercheurs et chercheuses à présenter sous une forme accessible au public le résultat de leurs travaux.
Alors qu’elle œuvre par ces contrats à donner une forme médiatique à la connaissance scientifique, elle raconte qu’il s’agit de son amour pour les arts et la littérature qui se trouve à l’origine de son entreprise. « Un jour, j’étais dans un musée et je me suis dit qu’il devait s’agir d’un superbe métier de rédiger les textes d’information accompagnant les œuvres, me raconte-t-elle. Cela m’a conduit à me demander s’il existait un travail me permettant de vivre de l’écriture. »
C’est au moment où elle termine un bac en littérature et réfléchit à une maîtrise en bibliothéconomie que Marie-Paule a découvert l’existence du Certificat de rédaction professionnelle de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal. Elle laisse alors en suspens son projet de maîtrise et choisit de s’inscrire. « Ces études sont venues me donner un métier », dit-elle aujourd’hui à propos de ce parcours d’études offert par la FEP.
« J’écoutais Guy Connolly nous parler du travail qu’il faisait en révision linguistique et je me suis dit « Bingo! », se souvient-elle en mentionnant un enseignant à l’origine d’une entreprise qui a fait sa marque au Québec. Cela tendait un miroir à mon aspiration. »
Maintenant, c’est à son tour d’opter pour l’entrepreneuriat.
École de confiance
« Je dois être irréprochable dès le départ pour que cela fonctionne », se dit-elle lorsqu’elle fait ses premiers pas dans le monde de la pige. En outre, sa détermination la conduit à enregistrer son entreprise et à créer son site Web.
Image sobre et agréable à l’œil puis offre de services à la fois claire et concise, il suffit pour être convaincu de son professionnalisme d’une simple visite sur le site de Services linguistiques MPP. « Je travaille avec une clientèle qui se distingue dans différents domaines, note-t-elle. Comme j’aspire à le faire dans le mien, je cherche à le démontrer comme il se doit. »
Au fil de son parcours académique en rédaction, Marie-Paule travaille pour le journal Le Reporter – le média propre au Certificat de journalisme et au Certificat de rédaction professionnelle, et qui constitue l’ancêtre de l’actuel Reporter +. Une expérience loin d’être anodine. Alors qu’elle exerce la fonction de réviseure en chef, Louis Belzile – qui enseigne au Certificat en journalisme et qui supervise le média – lui propose d’être rédactrice en chef. « Nous avons finalement mis en place une équipe de rédaction en chef et ce fut hyper formateur, dit Marie-Paule. J’ai mis la main à la pâte à toutes les étapes et par la suite, je me sentais en totale confiance pour faire le saut dans le monde professionnel. »
Au fil du temps, elle obtient divers contrats à titre de pupitreuse et en révision linguistique. Également, elle amorce une collaboration avec le Service des communications de la Ville de Montréal puis travaille avec la revue Protégez-Vous.
Voix de la recherche
Marie-Paule considère cette expérience du Reporter comme déterminante pour l’obtention de son poste de rédactrice en chef de la revue Dire. Diffusée en format papier et en ligne, la revue présente sous une forme accessible le travail de recherche qui s’effectue aux niveaux de la maîtrise et du doctorat à l’Université de Montréal.
« Il s’agit de la seule revue multidisciplinaire de vulgarisation scientifique rédigée par des étudiantes et des étudiants des cycles supérieurs au Canada, soulève Marie-Paule. On peut aller de Niki de Saint Phalle au mur de Berlin en passant par la bioéthique. »
Avec des enjeux mondiaux comme la crise climatique ou encore la COVID-19, la communication efficace et juste de la connaissance scientifique prend actuellement une importance particulière an plan médiatique. Cette tangente, Marie-Paule l’explore aussi maintenant en travaillant à l’édition de textes en français pour Beside. Média indépendant bilingue qui accorde une place de choix à l’écologie, cette plateforme se distingue par la profondeur de son approche.
Il s’agit ainsi d’un parcours polyvalent qui se développe pour celle qui a également produit de nombreux textes de critique d’art dans des médias comme Les Méconnus. « Une fleur au jardin botanique a tout autant besoin de mots justes qu’une œuvre dans un musée », dit Marie-Paule. Assurément, il s’agit à ses yeux d’autant de sources vitales d’inspiration.
Pour en savoir plus sur le Certificat en rédaction professionnelle.
Pour en savoir plus sur le Certificat en journalisme.
Alexis Lapointe est étudiant au Certificat en journalisme. Il est en cours d’obtention d’un baccalauréat par cumul à la Faculté de l’éducation permanente.