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Dominique Noël : une reconversion réussie grâce à une formation à la FEP

Dominique Noël

Dominique Noël

Dans un monde en constante évolution, la reconversion professionnelle est devenue une réalité pour de nombreux individus. L’histoire de Dominique Noël, riche en rebondissements, illustre parfaitement comment une réorientation peut mener au succès. Découvrez comment elle a su transformer ses passions et ses compétences en une carrière épanouissante.

Dominique Noël est une fille du coin. Née à Saint-Eustache et élevée à Blainville, c’est dans ce décor qu’adolescente, elle s'immerge dans le monde des animations nippones. « Je regardais les programmes télévisés dans les deux langues, en anglais et en français. J’ai aussi beaucoup regardé les animations japonaises sous-titrées en anglais. » Dominique a toujours été fascinée par l'Asie. Alors, dès la fin du secondaire, elle se lance dans un échange international et part au Japon pendant cinq mois. Cette expérience enrichissante marque le début de son aventure asiatique et de son amour pour sa culture. À l’issue de son expérience, elle est contrainte de revenir au pays. Elle étudie le cinéma et les communications au Cégep Lionel Groulx avec l’ambition initiale de devenir comédienne, sans grande conviction. « Je n’avais pas vraiment d’idée, mais je songeais à devenir comédienne », explique la jeune femme. Passionnée qu’elle est, Dominique trouve une nouvelle inspiration lorsqu’elle entend les notes de la musique K-pop, du son purement coréen. « Après le japonais, je me suis intéressée au coréen, que j’ai appris en voulant comprendre et fredonner des chansons. Je n’ai pas eu le choix d’apprendre l’alphabet par cœur. »

En 2005, elle prend une décision importante. Elle s’inscrit à l’Université de Montréal en études est-asiatique, profil Corée. « J’étais la seule inscrite, mais ça ne m’a pas empêchée de m’envoler pour Séoul », décrit Dominique qui réussit son pari et s’organise pour effectuer un échange lors de sa deuxième année et ainsi rester en Corée du Sud. Là-bas, elle fait un saut dans le monde de la télévision, participe à des émissions et joue dans une troupe de théâtre locale, améliorant ainsi ses compétences en coréen. « J’ai transféré mes crédits de l’Université de Montréal à l’Université Yonsei à Séoul et j’ai terminé mon baccalauréat là-bas, en études internationales en Corée du Sud. Ça a duré 4 ans, tout simplement parce qu’en Corée le baccalauréat s’obtient en 4 ans », souligne la polyglotte.

À son retour, Dominique se retrouve à un carrefour de sa vie professionnelle. Un baccalauréat en études internationales en poche, elle traverse pourtant une période de doute et cherche un nouvel objectif professionnel. « Je suis revenue de Corée, j’avais 25 ans et j’ai connu une grosse crise. Pendant pratiquement un an, je ne savais pas quoi faire, alors j’ai cherché du travail pour subvenir à mes besoins du quotidien et j’ai trouvé un poste à la réception d’un hôtel, à Montréal. » Après avoir dégoté « sa nouvelle job », elle n’abandonne pas son rêve de devenir comédienne et, encouragée par un ami, s'inscrit au programme de théâtre du collège Dawson. Son diplôme d’études professionnelles en théâtre obtenu en 2014 lui ouvre plusieurs portes. « J’ai joué dans quelques pièces et grâce à ça, j’ai pu entrer dans le syndicat des acteurs anglophones du Canada l’Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists (ACTRA). Ensuite j’ai intégré l’Union des artistes (UDA), un syndicat professionnel représentant les artistes qui travaillent en français au Québec et au Canada. »

« À la FEP, j’ai pu appliquer ce que j’apprenais pratiquement en simultané »

Même si Dominique poursuit une carrière d'actrice, elle se rend bien compte que c’est un domaine difficile à percer. « J’ai commencé à faire de la voix pour du doublage, mais c’est un petit milieu difficile à intégrer », explique-t-elle. Lors d’une journée de travail comme les autres, un directeur de plateau lui suggère de se tourner vers l’adaptation pour le doublage, une spécialité nécessitant une formation en traduction. Cette recommandation marque le début de sa reconversion vers une nouvelle discipline. En 2018, Dominique décide de se lancer dans une formation universitaire en traduction à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal.

Avec l'arrivée de la pandémie de Covid-19, elle saisit l'opportunité de se consacrer pleinement à ses études, enchaînant les cours à temps plein. Les cours pratiques qu’elle reçoit lui sont très utiles, car ils lui permettent d'appliquer directement ses nouvelles connaissances dans des projets professionnels. « Ça m’aidait tellement de pouvoir suivre mes cours en parallèle de mon travail. On avait des cours sur des logiciels de traduction et mes clients me demandaient d’utiliser ces mêmes logiciels, s’exclame la traductrice. C’était parfait, car j’étais justement en train d’apprendre à les utiliser. J’ai donc vraiment appris en pratiquant, pas seulement en suivant les cours. En appliquant mes nouvelles connaissances dans mon travail, au quotidien, ça a rendu mes études encore plus intéressantes et utiles. » La formation universitaire lui apporte non seulement des compétences techniques, mais aussi une crédibilité accrue et essentielle pour, n’ayons pas peur des mots, négocier ses tarifs en tant que traductrice indépendante. De plus, en 2023, après avoir terminé ses deux certificats de traduction et son mentorat, Dominique rejoint l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ), un gage de professionnalisme qui renforce son statut sur le marché.

Aujourd’hui, Dominique parvient à allier ses passions pour l'Asie, le théâtre, et la traduction dans une carrière florissante. D’ailleurs, elle continue à enrichir sa culture en pratiquant la danse K-pop à Montréal « pour prévenir l’arthrite », lance-t-elle en essayant de dissimuler, tant bien que mal, un large sourire. « À la FEP, j’ai trouvé bien plus que ce que je cherchais. J’ai fait beaucoup d’études dans ma vie, mais dans mon métier actuel, j’applique exactement les choses que j’ai apprises dans mes cours à la FEP. J’ai mis mon temps à profit et c’est très pratique, car pendant mes cours, j’ai pu appliquer ce que j’apprenais pratiquement en simultané », conclut Dominique.

Son parcours démontre qu’en s’investissant dans une formation spécialisée, il est possible d’élargir ses horizons professionnels, mais aussi d’atteindre un niveau de crédibilité et de succès dans son métier. La reconversion professionnelle, lorsqu'elle est accompagnée d'une formation adéquate, peut transformer des rêves en réalité ou ouvrir de nouvelles perspectives passionnantes.

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