Après vingt ans dans le notariat, Frédéric Rapady a donné un tournant à sa carrière qu’il a commencée loin du Québec. Pour mieux comprendre et maîtriser le droit québécois, et ainsi poursuivre sa carrière à Montréal, il a décidé de suivre le programme d’actualisation de formation en droit de la FEP.
La Réunion, Paris. Paris, Tahiti. Tahiti, Montréal. Voici le parcours géographiquement résumé de Frédéric Rapady ou plutôt maître Frédéric Rapady, avocat en droit des affaires, rédaction de contrat et droit pénal. À quarante-neuf ans, l’homme de loi décide de donner un nouvel élan à sa carrière déjà bien remplie et vient s’installer avec sa famille au Québec. « On a des amis de longue date qui vivent ici depuis maintenant près de dix ans et on venait en vacances assez souvent, explique-t-il. On voulait vivre autre chose et découvrir un autre pays. » La décision est prise. Le 21 juillet 2023, Frédéric et toute sa famille quittent l’hémisphère sud pour l’hémisphère nord.
Ce projet de vie est bien réfléchi. Frédéric, titulaire d’un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en droit notarial obtenu en 1995 à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est venu au Québec en septembre 2022 pour passer un examen d’équivalence. En effet, les avocats membres d'un barreau français ayant réussi un examen de déontologie et de pratique professionnelle en droit québécois se voient délivrer un permis d'exercice en vertu de l’arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) et deviennent ainsi membres à part entière du Barreau du Québec. Avec son équivalence en poche, Frédéric est confiant et peut travailler au Québec. Toutefois, il ressent le besoin de se mettre à jour avec le droit local. C’est en effectuant des recherches qu’il découvre le programme d’actualisation de formation en droit de la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal. « Ce programme s’adresse au départ à des personnes étrangères qui préparent le programme de formation professionnelle de l'École du Barreau du Québec. Avec mon équivalence, je n’avais pas besoin de le suivre en réalité, mais il s’avère que c’est le meilleur moyen pour accéder à un programme complet et concis de mise à niveau », explique Me Rapady qui pourra justifier d'avoir fait une formation au Québec, comme le ferait un étudiant québécois et ainsi accéder au marché du travail.
Un programme idéal pour se mettre à jour avec le droit québécois
Frédéric a commencé le programme depuis le trimestre d’automne 2023 et se donne deux ans pour le compléter. « Même si je suis déjà inscrit au Barreau, je veux parcourir toutes les matières, pour en apprendre le plus possible sur le droit québécois et à moindre mesure sur le droit canadien. » Le nouvel arrivant a à cœur de s’imprégner de l’histoire du droit québécois et des spécialités législatives et réglementaires de la province. Domicilié sur la rive sud de l’île de Montréal, il a opté pour des cours 100% en ligne. « Quand j’étais étudiant dans les années 90, nous n’avions pas de cours en ligne, alors c’est une découverte pour moi, rappelle Frédéric. C’est vraiment bien. Tout est au point et le corps enseignant est ouvert et accessible. De plus, ce sont des professionnels du droit, enseignants ou avocats, ce qui apporte de la crédibilité aux cours. »
Quand Frédéric s’installe au Québec officiellement en juillet dernier, il gère encore des dossiers clients du Pacifique puisque son cabinet est toujours ouvert à Papeete, sur l'île de Tahiti, capitale de la Polynésie française. Au bout de quelques mois, il se rend compte qu’avec le décalage horaire, son travail et ses études sont difficiles à concilier et décide de suspendre son inscription au Barreau de Papeete. « Même si j’étudie en ligne, gérer cet aspect, le travail à distance et la vie de famille, avec deux enfants, s’avère très compliqué, explique Frédéric. Depuis le mois de janvier [2024], je me concentre juste sur le programme d’actualisation de formation en droit et je m'occupe de ma famille. » À compter de l’automne prochain, Frédéric commencera un stage à temps partiel pour commencer à mettre en pratique ses nouvelles connaissances.
Son expérience au Québec lui plaît. Seul regret, peut-être, le manque de neige cet hiver. « Même si on connaît ça parce qu’on est souvent venu ici en vacances, on voulait voir la neige, beaucoup de neige », plaisante Frédéric. Sur un ton plus sérieux, le Réunionnais d’origine précise que peu importe l’endroit, quand la volonté est au rendez-vous, tous les projets sont réalisables. « J’explique souvent à mes enfants qu’il n’y a pas de limite. À quarante-neuf ans, papa est étudiant. Aujourd’hui, je suis au Québec et j’ai prêté serment. Quand tu veux quelque chose, si tu as un minimum de volonté et que tu travailles dans ce sens, tu peux le faire. »
La Réunion, Paris. Paris, Tahiti. Tahiti, Montréal. Espérons pour Frédéric et sa famille un hiver plus rigoureux l’an prochain.
Pour en savoir plus sur le programme d’actualisation de formation en droit.