Marike Alexander a toujours gardé son objectif en ligne de mire : réussir coûte que coûte. Au prix d’efforts intenses et de ténacité, elle et son mental d’acier ont eu raison de l’adversité. Avec des récompenses à la clé.
Titulaire d’une technique d’éducation spécialisée, qu’elle passe entre 2016 et 2019 au Cégep de Sorel-Tracy, Marike commence son voyage académique avec un baccalauréat en psychologie à l’Université Concordia. Cependant, ce champ d’études ne répond pas à toutes ses interrogations. « J'avais hâte d'aller travailler avec le public, sur le terrain. Ça me paraissait très long de faire trois ans de baccalauréat pour y parvenir », explique l’étudiante qui souhaite développer des méthodes d'intervention et acquérir des outils essentiels.
Sa technique d’éducation spécialisée lui permet de travailler en qualité de sociothérapeute à l'Institut Philippe Pinel. Dans le même temps, Marike découvre qu’à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal, elle peut étudier tout en travaillant à temps plein et ainsi demeurer active sur le terrain. Après avoir complété un certificat en psychologie, au lieu du baccalauréat initial, elle choisit la FEP pour poursuivre son cursus et s’inscrit au certificat d’intervention en dépendances à l’hiver 2022. Certificat qu’elle complète à l’été 2023.
En route vers le baccalauréat
Aujourd’hui, Marike est technicienne en éducation spécialisée au sein du Programme pour premier épisode psychotique de Laval (PPEP). Un programme spécifique mis en place pour les personnes de douze à trente-cinq ans qui présentent des symptômes d’un trouble psychotique. « Avec mon certificat d’intervention en dépendances en poche, j’ai plus de responsabilités dans mon travail. J’ai grimpé les échelons, je suis responsable en toxicomanie au sein de mon équipe. S'il y a des formations à donner ou si mes collègues ont des questions précises, je suis en première ligne pour les guider. Je suis aussi responsable des évaluations à faire avec les patients. En somme, ma réussite dans ce certificat me permet vraiment de toucher à un plus grand éventail de tâches. » Parallèlement, pour lui permettre de développer ses compétences dans le domaine de la santé mentale, Marike poursuit ses études à la FEP avec le certificat en santé mentale : fondements et pratiques d’intervention, qu’elle compte compléter pour l’automne 2024, en vue d’obtenir le grade de baccalauréat par cumul.
Marike jouit de l’opportunité qui lui est offerte d’allier une nouvelle fois études et travail. « C’était très important d’en apprendre davantage pour être capable de mieux venir en aide aux patients, explique Marike. On travaille minutieusement sur les cas qui vivent pour la première fois un épisode de psychose. Il y a un protocole sérieux à suivre, qui demande des connaissances accrues au niveau de la dépendance, de l’anxiété et de la dépression. C’est très intense, alors pouvoir étudier en soirée et en fin de semaine, même si ça demande un effort supplémentaire, c’est un privilège. »
Une persévérance doublement récompensée
Marike est une véritable passionnée. Elle parle de sa discipline professionnelle comme si les deux réunies ne faisaient qu’un. Même dans l’adversité, Marike a toujours su relever la tête et répondre présente. Alors qu’elle ne prétend pas être la candidate désignée pour recevoir une bourse, elle tente sa chance. « Je me suis inscrite à la demande de bourse, parce qu’en 2022 j’ai vécu une année assez difficile entre les études et ma vie professionnelle. Pourtant, je n’ai jamais arrêté de persévérer », explique Marike.
La bourse à la persévérance de la FEP n’a jamais aussi bien porté son nom. Outre les efforts d’organisation entre ses brillantes études et son travail, Marike est une athlète accomplie et s’entraîne sans relâche pour participer à la vingtième édition des championnats du monde de natation synchronisée prévus à l’été 2023 au Japon. Des efforts qui porteront leurs fruits, puisqu’elle et son équipe reviendront de Fukuoka avec une médaille d'argent et une de bronze. « On peut dire que j’ai vécu une année intense, mais je me disais que je n’étais certainement pas la seule à vivre pareille situation, explique Marike soudainement rattrapée par une vive émotion. Cette année a aussi été éprouvante, car j’ai subi une agression en 2022 qui m’a beaucoup troublé et qui a laissé des séquelles pendant de très longs mois. Malgré tout, j’ai continué à suivre les cours. Cette bourse est une belle marque de confiance de la Faculté, comme si mon Alma mater me murmurait « Tu sais, on réalise tout le travail que tu as accompli et tout ce qui s'est passé dans ta vie cette année-là sur le plan personnel et professionnel. » J'ai ressenti beaucoup de fierté. » Des mots qui font vraiment chaud au cœur. Cette récompense a donné un nouveau souffle à Marike. « C'est sûr que ça motive ! Personnellement, je travaille à temps plein et j'ai trois cours en même temps. C'est très exigeant, mais ce genre de soutien fait vraiment du bien. Je suis heureuse et fière de faire partie des étudiantes de l'Université de Montréal. »
Ses efforts ne sont pas passés inaperçus. Depuis peu, Marike est également récipiendaire de la bourse du Conseil multidisciplinaire du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval offerte par la Fondation Cité de la Santé pour la formation continue et le développement de ses compétences en lien avec ses cours universitaires. Doubles félicitations à elle !
Pour en savoir plus sur le certificat d’intervention en dépendances, le certificat en santé mentale : fondements et pratiques d’intervention, le baccalauréat par cumul et la bourse à la persévérance et à la réussite