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Révélez votre potentiel, comme Francis

Francis Beauchesne-Bourassa

Francis Beauchesne-Bourassa

Francis Beauchesne-Bourassa n’a jamais renoncé. Malgré les épreuves, sa détermination lui a toujours permis de repousser ses limites. Apprentissage, soutien, échanges, son expérience dans le domaine de l’intervention en dépendances est déjà bien complétée, mais il ne veut pas s’arrêter là.

« Je voulais vraiment travailler auprès des personnes en situation d’itinérance avec des problèmes de consommation. Je suis dans mon élément. Je veux m’occuper des laissés pour compte, ceux qu’on évite dans la rue alors qu’on les voit. » Francis Beauchesne-Bourassa a réussi son pari. Il sait nouer de solides liens thérapeutiques avec les personnes qu’il côtoie au quotidien, en grande partie parce qu’il a toujours eu le cœur sur la main. Francis est une personne généreuse et bienveillante, il offre son temps et dépense son énergie pour soutenir ceux qui ont besoin de lui.

Cela ne s’est pas fait en un claquement de doigts. Francis a dû repousser ses limites pour parvenir à s’épanouir professionnellement, qu’elles soient physiques, mentales ou matérielles.

À l’âge de seize ans, il a subi un grave accident de ski qui l’a paralysé. S’en est suivie une longue période de convalescence et de réadaptation pendant laquelle doutes et questionnements se sont entremêlés. « Après mon accident, j’ai eu besoin de reprendre confiance, car j’avais peur. Si on se met des limites dans notre tête et qu’on n’essaye pas de les surpasser, on n’y arrivera jamais. Il faut essayer, même si on est bloqué dans notre lit avec notre ordinateur. Un jour, ça se débloque. » Une situation qui ne l’a pas empêché d’étudier et qui lui a donné envie d’aller plus loin.

Le choix de la FEP pour se perfectionner

Réapprivoiser l’hiver à Montréal n’a pas été chose facile pour Francis. Impossible pour lui de déneiger sa voiture. Natif de Lasalle, au sud-ouest de Montréal, Il évoque lui-même la chance d’avoir eu un véhicule assez tôt et d’avoir joui d’un garage aussi bien à la maison qu’au Cégep du Vieux Montréal, là où il a décidé, en 2016, d’entreprendre des études dans le domaine social, après avoir reçu le soutien du programme Carrefour Jeunesse-Emploi. Francis s’est énormément investi pendant plusieurs années dans la vie étudiante, notamment en accompagnant des personnes victimes de dépendances. C’est ainsi qu’il a développé et révélé son potentiel. Quelle force de caractère ! Il a terminé sa formation collégiale en travail social en 2021 et son implication lui a permis de remporter une bourse, la Médaille du Lieutenant-gouverneur et un an plus tard, grâce à ses excellents résultats académiques, le Prix du doyen à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’UdeM.

Définitivement sur sa voie, Francis poursuit ses études et opte pour le certificat d’intervention en dépendances proposé par la FEP. « Je voulais me perfectionner. La dépendance est un sujet sensible dans la société qui peut toucher tout le monde et qui est tellement banalisé. Le café et l’alcool sont aussi des dépendances. Lors des festivals, certaines personnes se targuent de ne pas se droguer, mais elles ont continuellement une bière à la main, une substance psychoactive à part entière », explique-t-il. L’enseignement en ligne et les exemples concrets qu’il a reçus, lui ont donné l'envie de s’investir davantage et de repousser encore plus loin ses limites en goûtant au luxe d’étudier à son rythme. « On se connectait pour discuter avec des chargé(e)s de cours, poser des questions et faire des activités, parler de nos expériences. On avait beaucoup de conversations sur la pratique, c’était très enrichissant, poursuit Francis. J’ai adoré les cours du module B (NDLR, Pratiques en dépendances), avec des exemples concrets, très utiles pour la mise en application au travail. » Pendant son certificat, Francis œuvre comme bénévole pour le groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP) et intervient en milieu festivalier. Puis, à l’issue de son stage dans le cadre de son certificat, il s’est vu offrir un poste d’intervenant psychosocial au centre de répit de la Maison L’Exode. « Le stage est vraiment très utile pour s’intégrer dans le milieu et mettre en pratique ce qu’on apprend. À la FEP on est préparé pour le marché du travail. J’ai même une collègue qui étudie en criminologie et qui utilise ses nouvelles connaissances au quotidien avec certaines personnes, selon les cas. » Comme quoi la théorie est extrêmement pratique à la FEP. C’est ce qu’on appelle des certificats axés sur la pratique justement : pouvoir appliquer ce qu’on apprend en temps réel.

Sans limites

Le jeune montréalais n’en finit plus de s’investir. Une journée aux deux semaines, il travaille pour le TRAC (Travail de rue/Action communautaire). C’est un organisme qui distribue du matériel de consommation, comme des seringues propres, et qui approche les personnes en situation de crise en discutant avec elles et en les aidant à trouver des solutions pour s’en sortir. « Je rencontre des personnes qui souffrent intérieurement, elles me voient dans mon fauteuil roulant et pensent peut-être que moi aussi je cache une souffrance au fond de moi, ce qui fait que mes interventions sont toujours bien appréciées. »

« J’aimerais compléter ma formation avec un certificat en musicothérapie si possible », ajoute le passionné de musique, qui aimerait jumeler ses connaissances en intervention en dépendances avec sa passion. Francis garde en ligne de mire l’objectif d’obtenir un baccalauréat par cumul, mais préfère toutefois étudier toutes les possibilités avant de se lancer dans une nouvelle année d’études. « Je prends du temps pour intégrer le métier. Mon expérience professionnelle m’a aidé à être plus détendu même dans des situations délicates. Il y a beaucoup de détresse dans ce milieu, ça développe la sensibilité. » Francis y est allé à tâtons. D’une expérience à une autre, d’un cours à un autre, que ce soit au Cégep ou à la FEP, il a fini par trouver sa vocation en prenant le temps. Il a évolué en repoussant ses limites et est devenu, comme il l’évoque lui-même, « un Super Saiyan ». Pour ceux qui ont la référence.

Pour en savoir plus sur le certificat d’intervention en dépendances et le baccalauréat par cumul.


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