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Une fin de carrière à toute vitesse pour Annie Gauthier

Annie Gauthier

Annie Gauthier

Il n’y pas d’âge pour reprendre sa vie en main. Annie Gauthier en est l’exemple incarné. Après trente ans de bons et loyaux services dans un service de bureautique, cette amoureuse de la nature a décidé de complètement changer de vie. Une étape décisive, qu’elle a su gérer de main de maître.

Annie Gauthier a toujours été une amie de Mère Nature. Verdure, lumière et liberté sont les éléments essentiels qui ont accompagné la vie de la native de LeMoyne, à côté de Longueuil. Du côté de chez Annie, la nature est sa madeleine de Proust. Petite, elle passait ses étés au vert, « à la ferme des cousines », se souvient-elle. Des habitudes qui lui ont donné le goût du plein air. « Quand j’ai eu mon premier enfant, j’avais envie de plus de nature, alors j’ai déménagé à Mont-Saint-Hilaire dans un milieu plus verdoyant, qui me ressemblait plus », explique-t-elle, pour résumer sa situation actuelle.

Si Annie est aujourd’hui ancrée dans le monde de la gérontologie, elle a pourtant essuyé une longue carrière en bureautique. Elle a travaillé en gestion de sites web, en communication et passait ses journées devant son écran d’ordinateur. Après trente ans à ce rythme-là, son corps et surtout ses yeux n’en pouvaient plus. Annie a connu des troubles de la vision. Par conséquent, en 2017, elle a décidé de changer de vie et de se diriger vers ce qu’elle avait toujours eu envie de découvrir. Car avant d’étudier les sciences administratives, les sciences sociales l’interpelaient.

Réorientation et reprise d’études

« Que vais-je faire ? » Voilà une question qui nous est tous venue à l’esprit un jour. Une question qu’Annie était en droit de se poser à l’époque, elle qui voulait se rediriger vers un travail dans le domaine social. « Dans la même période, j’accompagnais mes parents qui étaient en fin de vie. Pour jouer mon rôle d’aidante naturelle le mieux possible, j’ai alors suivi des formations dans une maison de soins palliatifs, dont un cours qui nous apprenait comment accompagner la vie. J’ai aussi suivi une formation sur la maladie d’Alzheimer », raconte Annie, qui a découvert qu’il y avait encore plein de belles choses à vivre en accompagnant les ainés. « Ça m’a ouvert à un autre monde et c’est là que j’ai eu envie de reprendre des études pour me réorienter et valider mes acquis. »

C’est en 2019 qu’Annie a commencé son certificat en gérontologie à la Faculté de l’éducation permanente, ce qui l’a donc ramené à son premier choix : les sciences sociales. « J’ai cherché une formation et je suis tombé sur ce certificat offert à distance. Comme ma santé était fragilisée, j’y suis allée étape par étape, à mon rythme. » Il faut dire que cela a demandé beaucoup d’efforts, surtout pour quelqu’un qui avait quitté les bancs de l’école depuis des dizaines d’années. « J’avais une crainte de retourner aux études. Allais-je être capable de suivre le rythme ? » Quel soulagement pour Annie qui avait choisi un programme entièrement en ligne. « Je suivais juste deux cours par session, j’allais vraiment à mon rythme et j’ai terminé mon certificat en 2022. »

Annie a entamé ses études avec un bagage solide et de fortes expériences, mais se réjouit d’avoir suivi les cours structurés et plus approfondis prodigués à la FEP. « J’avais des connaissances grâce à mes formations préalables, mais à l’université on va toujours beaucoup plus loin, chaque sujet est bien plus approfondi. Chaque cours avait sa saveur, sa particularité. Ça m’a amené à une bien meilleure compréhension du processus de vieillissement, de mon propre vieillissement, car j'arrive bientôt à la soixantaine, on vieillit, on vieillit », plaisante Annie.

La boucle est bouclée

Annie Gauthier en vélopousse avec une passagèreQuand Annie se lance un défi, c’est parce que la passion l’anime. Sa passion pour la nature et le vélo depuis des années l’a amenée à s’intéresser à l’OBNL À vélo sans âge pendant son certificat. Pouvant mêler vélo, nature et inclusion sociale, ce projet cadrait complètement avec ses objectifs. « J’avais l’option de faire un stage de fin de certificat. Mais à la place j’ai demandé à démarrer une antenne À vélo sans âge dans mon secteur, comme projet de stage. Et j’ai pu le mener à bien », explique-t-elle. Annie a sondé les CHSLD de la région pour savoir si c’était un projet qui pourrait les intéresser et a reçu énormément de réponses positives. Ce projet a été mené de A à Z par l’étudiante et finit par prendre forme au printemps 2022. « J’ai démarré à Beloeil au mois de novembre, on a eu le premier vélo, une trentaine de bénévoles sont venus pédaler, et on avait six organismes pour personnes âgées et pour personnes avec une déficience intellectuelle qui participaient. On a repris en mai 2023, et malgré la pluie on a quand même roulé. » Depuis, d’autres antennes ont ouvert à Saint-Bruno-de-Montarville et à Saint-Hyacinthe.

Côté professionnel, Annie travaille pour la société Alzheimer depuis un an. Elle anime une Halte-Répit. « On accueille les personnes atteintes d’Alzheimer pour faire des activités de stimulation et pendant ce temps leurs proches aidants peuvent souffler. Les ainés sont reconnaissants, joyeux, ils embarquent dans toutes les idées qu’on leur propose. Quand on va marcher, ils prennent leur temps, ils s’arrêtent, prennent une fleur et la sentent. Ils sont beaucoup plus connectés avec le moment présent », résume Annie, qui a appris à développer son écoute des autres. Une chose qu’elle ne pouvait pas faire devant son écran d’ordinateur.

Pour en savoir plus sur le certificat en gérontologie.

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