Bourse de perfectionnement Stephen I. Beck
En tant qu’étudiant ou étudiante au programme d’actualisation de formation en droit, vous pourriez recevoir une bourse d’aide financière de 5 000 $.
La bourse sera attribuée selon les critères suivants :
- Être né(e) à l’extérieur du Canada;
- Être inscrit(e) à au moins 3 crédits dans le programme d’actualisation de formation en droit de la FEP dans le but de satisfaire les exigences d’une décision d’un ordre professionnel du droit pour l’obtention d’un permis de pratique au Québec;
- Démontrer la nécessité d’une aide financière pour être en mesure de terminer avec succès et dans un délai raisonnable le programme d’études.
Comment s’inscrire
Date limite de soumission le 12 septembre 2024.
Grand concours de bourses de soutien financier des Services à la vie étudiante
Récipiendaires de la bourse
- 2019 – Gabrielian Eva
- 2020 – Mohamed Chein Cheikh El Moustapha
- 2021 – Akinyode Gabrael
- 2022 – Melou Ouaffo Edithe Flore
- 2023 – Almazor Miliana
Stephen I. Beck (1918-2011)
Né en février 1918 dans la ville hongroise de Balassagyarmat, Stephen I. Beck était le fils de deux professeurs d’école. Dans les années trente, il obtient un doctorat en droit et se joint à l’étude légale de son frère ainé, Dr Lazslo Beck, à Budapest. Durant la Deuxième Guerre mondiale, il était conscrit au service de travail forcé de la Hongrie. Après la guerre, il continue sa pratique alors qu’il était obligé d’apprendre le système de droit soviétique et de joindre un cabinet d’avocats contrôlé par le gouvernement communiste de la Hongrie. Néanmoins, sa réputation comme juriste était telle qu’à trois reprises, on lui offrit un siège à la Cour suprême de la Hongrie, offre qu’il a refusée ne voulant être ni juge ni membre du parti communiste.
En 1956, lors de la révolution hongroise, Dr Beck, avec son épouse Magda, son fils de deux ans Leslie et son neveu Peter Csakany, âgé de 18 ans, s’évadent de la Hongrie. Après un séjour dans un camp de réfugiés à Londres, ils arrivent le 2 avril 1957, au Canada et commencent le premier jour du reste de leurs vies.
N’ayant ni connaissance des langues anglaise ou française et ni les moyens pour financer ses études en droit afin de devenir avocat au Québec, Dr Beck accepta un emploi comme concierge d’école. Après un certain temps, il réussit à obtenir un poste de teneur de livres au sein d’une agence d’assurances. Éventuellement, il devient le secrétaire-trésorier de l’agence ainsi que de deux compagnies d’assurances, d’une maison de courtage d’assurances et une autre agence d’assurances affiliée à cette première. À l’âge de 65 ans, il prend sa retraite qui dure jusqu’au 31 mai 2011, jour de son décès.
Dr Beck n’a jamais regretté son départ de la Hongrie et son arrivée à Montréal. Bien au contraire. Mais il a toujours regretté de n’avoir pu reprendre la pratique de droit qu’il aimait tant.
Cette bourse est offerte en sa mémoire, dans l’espoir d’aider les avocats et les notaires nés à l’étranger et venant au Québec afin d’obtenir leur équivalence et ainsi leur permettre de faire tout ce que le Dr Beck aurait voulu faire… continuer à pratiquer le droit au Québec.