La genèse de la vie de Tyron Jules est une histoire de décisions audacieuses, de découvertes et de transfert d’apprentissage entre le terrain de football et les salles de cours de l’université.
Tyron Jules a grandi à Laval, où sa vie a pris un tournant à l'âge de neuf ans. Ce moment clé, déclenché par une simple balade à vélo avec son père, l’a conduit par hasard à observer des jeunes jouer au football. Initialement réticent, Tyron a fini par se laisser séduire et a commencé à s’intéresser de plus près à la discipline. Ses performances exceptionnelles et les reconnaissances personnelles qui ont suivi pendant toute son adolescence l'ont catapulté dans le monde du football. Cependant, la pandémie de la Covid-19 a amené Tyron à s’interroger sur son avenir. Il a remis en question sa trajectoire académique. Il suivait des cours au Cégep du Vieux Montréal (CVM), mais cela ne correspondait pas à ses aspirations profondes. « Je me posais sans cesse des questions du genre que vais-je faire ? Qu’est-ce qui me plait vraiment ? Je suivais un programme au cégep, mais seulement pour pouvoir jouer au foot, pas pour moi, pas pour mon avenir. Je n’avais pas de sentiment d’appartenance et je n’avais pas d’intérêt », se rappelle Tyron. L'appel de son entraineur défensif du CVM, qui l'a informé d'une opportunité à l'Université de Montréal dans la prestigieuse équipe des Carabins, a marqué un tournant décisif dans son choix d’orientation.
ACCÈS-FEP, le tremplin des possibles
Sa route académique s'est accélérée grâce à ACCÈS-FEP, un programme qui offre la possibilité d'être admis dans un programme régulier de la Faculté de l’éducation permanente (FEP), sans le diplôme d'études collégiales en poche. Tyron a donc pu suivre différents cours de ce programme d'accès en lien avec son objectif de formation. Il a notamment suivi des cours en communication, ceux du certificat en créativité et innovation, ainsi que des cours du certificat de relations industrielles. Cette diversité de programmes a élargi ses horizons, l'aidant à trouver sa voie dans le domaine de la gestion. « Avant, je manquais carrément de maturité. J’étais moins bien organisé et je manquais de volonté. En première année avec les Carabins, on avait des récupérations obligatoires chaque semaine, on avait un suivi assez strict. Ça aide beaucoup et ça nous guide. En étant épaulé, on apprend plus vite à mettre en application les méthodes et à utiliser les outils qu’on possède, donc on s’intéresse encore plus à ce que l’on fait, on s’investit davantage », explique le numéro 29 des Bleus, récemment vainqueur de la Coupe Vanier.
La quête d'équilibre entre le football et les études au certificat de la FEP n'est pas sans défis. « Il y a des points communs entre le sport et les études : la discipline, l’assiduité. Au foot comme dans mes études, je dois faire attention à tous les détails », note le secondeur des Carabins. Les cours en ligne de la FEP et les pratiques de football en soirée ont demandé au jeune étudiant de jongler habilement avec son emploi du temps. Son objectif est clair : réussir dans les deux domaines, mais cela nécessite une organisation impeccable et un engagement sans faille. À l’issue de son premier certificat en créativité et innovation, il envisage de poursuivre ses études à HEC en gestion d'entreprises, avec l’idée de réaliser un baccalauréat par cumul.
Les Carabins, une deuxième famille
TJ, car c’est ainsi qu’il est surnommé dans le collectif des Bleus, souligne l'importance de l'expérience dans son parcours. Son passage chez les Carabins renforce sa maturité, son organisation et sa volonté. Le suivi rigoureux de l’équipe encadrante des Carabins a été un élément clé pour son développement. « J’ai adopté un regard critique et je sais où je veux aller. Le meilleur professeur dans la vie est l'expérience elle-même, et la meilleure manière d'apprendre est la pratique ». C’est aussi ça, la force de la montagne. Et même s’il n’a pas participé sur le terrain, crampons aux pieds, à la victoire des Carabins en Coupe Vanier, TJ a vécu cet évènement comme s’il avait foulé la pelouse du stade. « On a vécu une grosse saison. C’était fou ! Après une victoire comme celle-là, tu te sens immortel, se réjouit Tyron. On est une famille, c’est la même chose quand tu gagnes, que tu sois sur le terrain ou non. »
Quand on lui demande quels conseils il prodiguerait à une personne qui s’attelle à un projet d’études, Tyron met l'accent sur la nécessité de toujours se rappeler pourquoi on entreprend telle ou telle démarche. Identifier ses objectifs est crucial, et il encourage les aspirantes et aspirants à se questionner sur les portes qu'ils veulent voir s'ouvrir grâce à leur parcours académique. Tyron incarne la détermination, l'équilibre et la rigueur, démontrant qu'il est possible de concilier avec succès études et passions dans la vie. Très justement, il compare son parcours à un marathon, pour reprendre les paroles d’une de ses idoles, le défunt rappeur Nipsey Hussle. « Il y a des journées où tout va bien et puis des journées non. Mais peu importe, tu dois chercher une constance dans tout ce que tu entreprends. Que ce soit dans le football ou dans les études, il faut toujours persévérer. Ne t’arrête jamais de courir ! La vie, c’est juste un marathon. »
Pour en savoir plus sur ACCÈS-FEP, le certificat en créativité et innovation, le certificat de relations industrielles et le baccalauréat par cumul.