Alexia Boyer, étudiante au certificat en journalisme, a remporté la bourse d’excellence Gérard-Fecteau 2023. Grâce à celle-ci, elle a pu se consacrer pleinement à ses études, à son travail de journaliste et ainsi accélérer sa carrière. Portrait d’une étudiante brillante dont la réussite a été soutenue par les bourses de la Faculté de l’éducation permanente (FEP) et de l’Université de Montréal.
« Je voudrais transmettre un message aux étudiants et étudiantes de la FEP : n’hésitez pas à chercher toutes les bourses qui existent et à postuler, même si vous ne vous sentez pas légitime. Fouillez sur internet : cela prend du temps, mais en vaut vraiment la peine. Le répertoire des bourses de l’Université de Montréal est très utile et il existe également de nombreuses bourses offertes par les villes ou les organismes de jeunesse. Un coup de pouce est toujours bienvenu et c’est un atout à mettre sur son CV, il faut en profiter ! » partage Alexia Boyer. Les bourses, elle les a répertoriées avec raison, puisqu’elle a été finaliste deux années consécutives au prix du Devoir de la presse étudiante et lauréate de la bourse pour les projets d'initiatives étudiantes de l'AGEFEEP, l’association étudiante de la FEP.
Alexia Boyer est passionnée par le journalisme. C’est d’ailleurs son investissement dans le journalisme étudiant, depuis qu’elle s’est inscrite au certificat en journalisme, depuis mis à jour et renommé certificat en journalisme multiplateforme, ainsi que son engagement bénévole au sein de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec qui ont fait la différence pour obtenir la bourse d’excellence Gérard-Fecteau. Cette bourse récompense les étudiantes et étudiants présentant un excellent dossier universitaire, démontrant un intérêt pour la politique canadienne ou québécoise et appliquant les meilleures pratiques dans leur travail de journaliste. « Depuis deux ans, je vis au rythme du journalisme. Cela a été apprécié par le jury. J’ai présenté un article sur la communauté étudiante iranienne au Québec durant les protestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini en Iran en septembre 2022, qui a fait la différence dans mon dossier. Je l’ai choisi car il incarne ce que j’aime dans le journalisme, c’est à dire la possibilité de montrer la façon dont les citoyennes et citoyens sont impactés par les événements politiques et sociaux. », partage-t-elle.
L’histoire dans l’Histoire
C’est à l’âge de huit ans, en lisant les premiers magazines auxquels sa tante l’abonne, qu’Alexia Boyer se dit qu’elle sera journaliste. Ce qui l’intéresse, c’est l’histoire des gens. La petite histoire dans la grande Histoire. Pourtant, le chemin va être long avant de s’engager dans le certificat de la FEP. C’est d’abord vers l’histoire et les communications qu’Alexia s’oriente. Elle obtient un baccalauréat en histoire et un autre en études anglaises, puis une maîtrise en communication des entreprises et des organisations internationales. Rapidement engagée dans une agence de communication, la jeune femme se rend compte que ce n’est pas pour elle.
Et puis, le Québec l’appelle. Née d’une mère québécoise et d’un père français, elle grandit en France et connaît bien sûr très bien le Québec où elle visite régulièrement sa famille. Ayant toujours su qu’elle vivrait dans la Belle Province, elle décide, à vingt-six ans, de faire le grand saut et de partir vivre à Montréal. Quitte à changer de pays, elle en profite pour reprendre ses études. « Je savais que, grâce à des facultés comme la FEP, avec ses cours le soir et les fins de semaine, je pouvais continuer à travailler. La flexibilité offerte par les programmes à temps partiel de la FEP a rendu beaucoup plus facile ma reprise d’études », explique-t-elle.
Un certificat professionnalisant et déterminant
C’est donc vers le certificat en journalisme de la FEP qu’Alexia Boyer se tourne. Son inscription au certificat marque le début d’un enchaînement de succès qui confirmeront son choix pour ce métier. « Depuis le jour où j’ai commencé mon certificat, je vis du journalisme. Je me suis fait embaucher à Quartier Libre, le journal étudiant de l’Université de Montréal, comme cheffe de section » partage Alexia. Une fois son mandat de cheffe de section terminé, elle rédige des piges, relit les maquettes du magazine, participe à la refonte du site web, utilisant ainsi ses compétences acquises en communication, remplace au pied levé pendant quelques semaines le directeur du journal et devient même présidente du conseil d’administration. « Cela m’a permis de m’investir davantage dans mes cours, de construire un réseau et d’accélérer mon acquisition de compétences. Aujourd’hui, quand on me demande ce que je fais, je me sens légitime à dire que je suis journaliste ».
Ses sujets de prédilection ? Les petites choses anodines. Les vestiaires de l’Université de Montréal, par exemple. Alexia en fait un sujet de société pour Quartier Libre, qui lui a valu de voir son article repris dans La Presse. « On a tellement de choses à dire sur le quotidien. Mon voisin peut avoir une histoire de vie extraordinaire, c’est ce que je trouve intéressant dans le journalisme. »
L’étudiante apprécie particulièrement le choix de cours du certificat en journalisme multiplateforme, qui peuvent être sélectionnés en fonction de ses choix de carrière, ainsi que l’accessibilité des chargés et chargées de cours, journalistes reconnus. « Mon parcours professionnel en communication m’a été utile pour devenir journaliste, mais c’est sûr que le certificat a donné une légitimité à mon CV et m’a permis d’établir les bons contacts. J’ai pu rencontrer des gens aux parcours non linéaires à qui je pouvais m’identifier. »
Québec au pluriel
Son engagement dans le journalisme ne s’arrête pas là. En plus d’une émission de radio, Balado sur la montagne, qui fait rayonner les balados produits à l’Université de Montréal, elle crée son propre balado : Québec au pluriel. La journaliste, qui s’interroge depuis toujours sur sa double culture et son appartenance à la culture québécoise, s’entretient avec des personnes aux parcours de vie divers et échange avec elles sur l’identité québécoise.
« Qu’est-ce qui fait de moi une Québécoise ? J’ai été élevée par une mère québécoise, j’ai toujours eu un passeport canadien et pourtant mon accent me trahit… et les stéréotypes embarquent. Je me suis dit que j’allais poser la question à des gens qui ont potentiellement les mêmes questionnements que moi. Notre société est riche. Ce que j’espère transmettre avec ce balado, c’est une vision nuancée de la diversité » confie-t-elle.
Le succès est au rendez-vous avec déjà près d’une trentaine d’épisodes, dont plusieurs enregistrés en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent, grâce à la bourse pour les projets d'initiatives étudiantes de l'AGEFEEP. C’est durant ce voyage qu’elle apprend qu’elle remporte également la bourse d’excellence Gérard-Fecteau.
Une bourse libératrice
« La bourse d’excellence Gérard-Fecteau est une belle reconnaissance, qui me conforte dans mon choix de carrière. 5000$ quand on étudie, c’est une somme conséquente. Cela m’a apporté une sérénité financière. Je vais pouvoir à nouveau faire des déplacements dans la province pour mon balado Québec au pluriel qui est un travail bénévole. Grâce à cette bourse, j’ai également suivi une formation supplémentaire en scénarisation d’un balado documentaire à l’inis, le centre de formation professionnelle en audiovisuel. Je n’aurais clairement pas pu le faire sans ma bourse. Celle-ci m’a donné une certaine liberté et la possibilité de plonger pleinement dans mes projets journalistiques » explique la journaliste.
Alexia Boyer est très reconnaissante envers la donatrice de cette bourse, Mme Boivin-Fecteau, et souligne son rôle vital dans le soutien des prochaines générations de journalistes. « C’est le genre d’initiative essentielle si on veut s’assurer une relève journalistique, surtout dans un contexte de crise des médias, parce que recevoir une bourse nous donne une certaine légitimité. Monsieur Fecteau a énormément contribué au journalisme et, avec ce legs entretenu par sa veuve, il continue d’y contribuer en permettant aux nouvelles générations de faire leur chemin à leur tour. »
Quand on l’interroge sur ses projets d’avenir, la jeune journaliste sourit en rappelant que les dernières années lui ont appris à ne pas trop se projeter. Cependant, c’est au Québec qu’elle se voit. « J’ai envie de redonner d’une manière ou d’une autre à la société québécoise qui m’a ouvert la voie à cette nouvelle carrière. J’aimerais continuer à explorer les sujets qui me passionnent, peut-être certains dont je ne suis pas encore consciente. J’ai toujours aimé écrire et j’aimerais explorer les formats qui permettent plus de créativité en mélangeant son, image et écriture. » On lui souhaite, en tout cas, un avenir radieux.
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