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Le parcours inspirant de Mona Lizotte, experte en sinistres et diplômée FEP

C’est l’histoire d’un beau succès. Mère à 17 ans, Mona Lizotte a commencé à travailler très jeune. Avec les années, elle cumule une expérience professionnelle solide qui lui permet d’entrer au Certificat en droit, option droit des affaires de la Faculté de l’éducation permanente (FEP), même sans être allée au Cégep. Grâce à son riche parcours, elle devient une experte en assurances des plus reconnues au sein de son entreprise, reçoit la plus haute distinction d’expertise technique et fait figure de mentore aujourd’hui pour les plus jeunes. Retour sur la réussite d’une diplômée déterminée, persévérante et travaillante

« C’est par hasard que j’ai commencé à travailler pour une compagnie d’assurances. » se souvient Mona Lizotte. Nous sommes à Québec en 1982 et la jeune femme vient alors de terminer le secondaire 5. Maman d’un tout jeune bébé, elle décide de travailler et passe une entrevue pour un poste de secrétaire de direction au service des réclamations d’une entreprise d’assurances. Elle est engagée le jour même. Commence alors une carrière qui sera couronnée de défis et de succès.

Curieuse de nature, Mona Lizotte se prend tout de suite d’intérêt pour les réclamations, mais sent que sa méconnaissance de l’anglais est un frein. « J’ai tout de suite compris qu’il fallait que je parle l’anglais pour comprendre la jurisprudence et lire les contrats des personnes assurées anglophones. Pendant 5 ans, j’ai donc étudié l’anglais aux cours du soir au collège Saint-Charles-Garnier à Québec. » partage-t-elle. « Je me souviens, j’étais impressionnée par le côté solennel de cette véritable institution qui affichait dans ses couloirs les portraits d’ancien·nes étudiant·es comme René Lévesque ! » Une fois l’anglais en poche, elle décide de continuer d’étudier, toujours le soir, à l’Institut de l’Assurance du Canada pour obtenir le titre d’Associée (maintenant appelé PAA) et pouvoir ainsi travailler en tant qu’experte en sinistre. Elle réussit avec les honneurs.

Elle fait ainsi ses armes en matière d’assurances, développe une grande capacité analytique et ne compte pas ses heures. Lorsque l’entreprise où elle travaille est rachetée en 1994, elle décide de continuer sa route à Montréal afin d’accéder à de plus gros dossiers. Car Mona est passionnée par le domaine de l’assurance. Elle veut apprendre davantage et parfaire sa technique. « Cette opportunité à Montréal m’a vraiment permis de mettre un coup d’accélérateur sur ma carrière. J’ai eu l’impression d’apprendre plus en deux ans qu’en 10 ans à Québec car j’avais accès à de plus gros dossiers et plus nombreux. » Ce qui l’intéresse, c’est la variété des sujets qu’elle traite : blessures graves, incendies, bâtiments qui s’écroulent… elle travaille sur de gros dossiers commerciaux. « Je n’aurais pas pensé à ce secteur mais en commençant à y travailler, j’ai découvert tout un monde. On peut faire la différence dans la vie de quelqu’un, que ce soit une voiture volée, une famille mise à la rue le 23 décembre ou même une entreprise qui voit ses biens détruits en quelques heures et son personnel au chômage. Avec sa capacité d’écoute, les avances de paiement, les autorisations, on peut faire une différence dans la vie des gens. J’ai la sensation de faire quelque chose d’utile. » confie-t-elle. Elle se fait petit à petit un nom dans le domaine et en 1998, elle est recrutée par une autre compagnie d’assurance qui a entendu parler de l’expertise qu’elle a développée en matière d’assurance de transport terrestre et maritime. En 2011, elle reçoit le prix de l’Excellence technique décerné par la haute direction de l’entreprise. Elle devient également mentore pour les jeunes qui travaillent dans le milieu de l’assurance. En 2013, joignant les rangs du siège social, elle atteint le plus haut niveau d’expertise de sinistre au sein de son entreprise.

« Ce qui me plaît, c’est que ce n’est jamais du copier-coller. C’est tout sauf la routine. Quelle que soit notre expérience, on s’interroge régulièrement sur la recevabilité d’une réclamation et sur les obligations légales des compagnies d’assurance car la jurisprudence évolue constamment. » C’est ainsi qu’elle s’intéresse au Certificat en droit de la FEP, option droit des affaires. « Je savais que le certificat en droit me donnerait les compétences pour appuyer les réponses que je donne aux personnes ou aux entreprises assurées ainsi qu’aux divers intervenant·es qui gravitent dans ce milieu, comme des avocat·es, ingénieur·es, entrepreneur·es. » explique Mona Lizotte. Parmi les options offertes par le Certificat en droit, celle du droit des affaires est la plus adaptée pour répondre à ses objectifs professionnels, avec ses cours en Obligations, Droit des biens, Interprétation des lois, Droit des affaires ou encore Faillite et insolvabilité.

La FEP lui permet d’accéder aux études universitaires, grâce à sa vaste expérience et son dossier solide de références qui vantent ses capacités d’analyse, son jugement ainsi que ses compétences techniques, mais aussi l’attestation de ses cours d’anglais et de ses cours d’assurance.

Mona entreprend donc de faire le certificat de soir, un cours à la fois. « Parfois, mes collègues me plaignaient d’aller étudier après ma journée de travail, mais pour moi, c’était un plaisir d’aller m’assoir sur les bancs de l’Université de Montréal ! C’était très gratifiant et valorisant. J’ai adoré. J’ai étudié aux côtés de jeunes et de moins jeunes, de personnes nouvelles arrivantes déjà diplômées en droit dans leur pays qui venaient actualiser leurs connaissances sur le droit canadien et le droit québécois grâce au Programme d’actualisation de formation en droit, des gens d’autres professions qui souhaitent un certificat en droit pour augmenter leurs compétences… Cela a vraiment été une expérience très enrichissante. » partage-t-elle.

Après 4 ans d’études, elle obtient haut la main le Certificat en droit et est même lauréate du Prix du doyen, qui souligne le mérite exceptionnel des étudiant·es qui se sont distingués par leur rendement supérieur et la qualité soutenue de leurs travaux. « Ce certificat m’a aidée à développer ma confiance et mon estime de moi. Je suis très reconnaissante envers la FEP sans laquelle je n’aurais pas pu accéder à l’université. Je suis certaine que toutes les personnes à ma collation des grades avaient le même feeling que moi. Certaines avaient le même âge que moi. On a atteint quelque chose qui nous semblait impossible il y a 25 ans. » confie-t-elle avec un sourire de fierté.

« J’étais aussi heureuse de vivre cette expérience étudiante tout en étant sur le marché de l’emploi. Je pense que cela m’a donné une longueur d’avance parce qu’il y a bien des choses que je comprenais de mes dossiers. Pour le cours Droit des obligations, par exemple, je travaillais déjà sur des dossiers à plusieurs millions en responsabilité civile et j’avais déjà beaucoup appris avec les avocat·es avec lesquels je travaillais. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que les chargé·es de cours de la FEP soient des professionnel·les. Mon chargé de cours en droit des biens par exemple travaillait pour un promoteur immobilier et de ce fait, il était très concret. Aujourd’hui quand je travaille sur mes dossiers, je suis plus efficace et je prends les bonnes décisions plus rapidement car je connais mieux la loi et je sais mieux chercher la jurisprudence. Ce sont des pièces du puzzle que je n’avais pas et que le certificat en droit m’a permis d’acquérir. J’ai encore tous mes cahiers de notes et parfois je les relis et je me dis « wow, on en a vu des choses! » » partage Mona Lizotte.

Quand on l’interroge sur ses projets d’avenir, celle qui est aujourd’hui grand-mère confie que chaque matin, elle a mille projets et que sa motivation est au maximum, mais qu’elle ralentirait bien le rythme. Bientôt proche de la semi-retraite, elle voit celle-ci comme l’occasion de passer du temps avec ses petits-enfants et son fils avec qui elle aime faire des activités en plein air comme du vélo de montagne, de profiter de son chien Whisky, de bricoler, de cuisiner, de dessiner des vêtements… mais de continuer 2 ou 3 jours par semaine à travailler dans le domaine de l’assurance pour continuer d’accompagner les plus jeunes. Une passion, ça ne s’arrête pas comme ça.

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