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Protéger les jeunes avec bienveillance : le mantra de Nathalie Morissette, étudiante en victimologie

Travailleuse sociale depuis 25 ans à la direction de la protection de la jeunesse (DPJ), Nathalie Morissette est une femme engagée dans sa communauté qui ne manque pas de projets quand il s’agit de prendre soin des autres et de faire preuve de bienveillance. Portrait d’une femme inspirante, étudiante au certificat en victimologie de la Faculté de l’éducation permanente (FEP), qui continue d’en apprendre chaque jour pour nourrir sa vocation.

Portrait diplômée intervention

Une vocation toute tracée

Nathalie Morissette a 5 ans lorsqu’elle rencontre pour la première fois une travailleuse sociale. C’est à cet âge-là qu’elle décide ce que sera sa vie. Elle sera travailleuse sociale, elle aussi. Sa famille est famille d’accueil de proximité et lorsqu’ils accueillent pour la première fois un petit garçon de son âge, c’est avant tout la femme qui l’accompagne qu’elle remarque. « Quand je l’ai vue arriver avec sa grande robe, sa sacoche de hippie et ses cheveux longs (on était dans les années 1970), j’ai été immédiatement émerveillée » se rappelle-t-elle avec émotion. « J’ai été fascinée par le fait que son travail, c’était de trouver des familles à des enfants qui n’en avaient pas. Je me souviens encore de son nom. Nicole. Du haut de mes 5 ans, j’ai dit à ma mère : « c’est ça que je veux faire. Prendre soin des autres enfants. ». Nicole est devenue mon modèle. » confie-t-elle.

C’est ainsi qu’elle se construit un parcours pour accéder au métier de ses rêves. Après une technique en travail social, la jeune femme à la fois douce et énergique entre à la DPJ. Douze ans plus tard, passionnée par son travail, elle décide pourtant de retourner aux études. « Je me rendais compte que mon manque de diplômes me freinait, tant d’un point de vue salarial que pour obtenir des postes de gestionnaire. À 35 ans, avec deux enfants et un travail à temps plein… je me suis inscrite à l’université, au baccalauréat. On peut dire que je n’ai pas beaucoup dormi pendant 3 ans et demi. » partage-t-elle avec un grand sourire et un regard déterminé.

La bienveillance, un leitmotiv pour la vie

En parallèle de cette vie bien active et quand elle ne voyage pas à moto, Nathalie prend le temps de s’investir dans sa communauté, sur le modèle de ses parents, qu’elle admire beaucoup. « J’ai toujours vu mes parents s’investir auprès des autres. Ils étaient bienveillants avec nous, mais aussi avec l’ensemble du village. Je me souviens que mon père, président de la maison des jeunes, très impliqué dans les sports aussi, faisait le tour du village le soir pour s’assurer que les jeunes rentraient bien chez eux. » se rappelle-t-elle. Très sportive, fan de hockey, elle organise des tournois sportifs au profit de causes comme le cancer du sein. Elle coache aussi les enfants, s’implique dans leurs activités sportives, avec, comme maître-mot, la bienveillance.

« La bienveillance, c’est mon mantra. Ce qui peut être un peu fatigant pour mes enfants (rires), mais bon… j’aime être présente pour eux » s’amuse-t-elle. C’est aussi ce qui la guide dans son travail : « Je crois beaucoup à la réadaptation. Je suis une intervenante de type souple. Je fais confiance aux gens et je gère les risques. J’essaie aussi de mobiliser mon réseau pour les accommoder et leur trouver des ressources ». Et quand on lui demande ce qui la motive le plus dans la vie, elle répond sans hésiter : mon travail d’intervenante sociale! « Même si ça fait 25 ans et malgré les drames qu’on rencontre, mon travail est une vocation. C’est pour ça d’ailleurs que je suis toujours sur le terrain. Je suis émerveillée de voir à quel point les jeunes ont des capacités d’adaptation ».

Apprendre tout au long de la vie

Quand sa fille décide d’étudier à son tour en travail social, Nathalie reprend le goût des études. Direction la FEP et son certificat en victimologie. « La victimologie m’intéressait surtout pour la violence conjugale avec laquelle j’ai eu beaucoup à faire dans mon travail. Je voulais comprendre ce processus de violence, mieux comprendre ce que les victimes vivent. » explique-t-elle, tout en soulignant la disponibilité des enseignants, la qualité des cours qu’elle a choisis, mais aussi la praticité des cours en ligne qui lui permettent d’étudier de chez elle et de profiter davantage de son temps libre.

« Ce certificat nous permet de mieux comprendre ce que c’est qu’une victime, mais aussi les conséquences de la victimisation et le temps que cela prend pour s’en remettre. Ce sont des cours très techniques et concrets qui nous donnent beaucoup de ressources. Cela me sert pour mon travail, mais aussi pour la suite de mes projets » partage celle qui envisage déjà d’enchaîner avec un deuxième certificat à la FEP. Le certificat en sexualité, par exemple, serait un bon complément à son profil d’intervenante, selon elle, notamment pour mieux communiquer avec les jeunes.

Comme pour « boucler la boucle » et redonner à la communauté, Nathalie rêve d’enseigner un jour. Elle envisage aussi de devenir thérapeute familiale pour, dit-elle avec espoir, « essayer des choses différentes, offrir un espace pour parler, discuter, réfléchir. Nommer les choses. » Un espace à son image, bienveillant.

Pour en savoir plus sur le certificat en victimologie.

Pour en savoir plus sur le certificat en intervention auprès des jeunes.

Pour en savoir plus sur le certificat en sexualité.

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