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S’investir auprès de son université après l’obtention de son diplôme : le beau témoignage d’Ikram Kadi

Ikram Kadi a été la représentante des étudiants et étudiantes de la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal lors de la Collation des grades 2024. Dans son discours inspirant lors de la cérémonie, la diplômée a partagé son attachement à la FEP, qui lui a permis de réaliser son rêve. Elle souligne tout particulièrement l’empathie dont elle a bénéficié de la part des chargé(e)s de cours et des équipes de la FEP, en tant que jeune maman et infirmière de retour aux études. Portrait d’une femme généreuse et inspirante.

Pendant longtemps, étudier à l’université ne semblait pas envisageable pour Ikram Kadi. Après une technique en soins infirmiers au Cégep, la jeune infirmière travaille en santé mentale pendant près de 10 ans et rêve d’obtenir un baccalauréat. « L’université me venait à l’esprit puis l’idée repartait. Je souhaitais un moyen de retourner aux études sans que ce soit à temps plein et de jour, ce qui m’aurait empêché de travailler à temps plein à l’hôpital » explique-t-elle.

C’est le bouche-à-oreille dans le milieu infirmier qui lui donne la solution : la Faculté de l’éducation permanente. Beaucoup de ses collègues du milieu de la santé ont en effet obtenu un baccalauréat par cumul de certificats à la FEP ou ont complété leurs compétences en suivant l’un des 30 certificats pratiques de la Faculté. « Mes collègues m’ont encouragée. J’ai compris qu’il n’y avait pas qu’une seule trajectoire d’études et qu’on pouvait construire celle qui nous convenait. Ce qui n’était qu’un rêve enfoui a été rendu possible par la FEP » confie Mme Kadi.

Un certificat, puis deux, puis trois, jusqu’au baccalauréat par cumul de certificats

Elle s’inscrit donc au certificat en santé mentale de la FEP quelque temps avant de grands changements dans sa vie : un mariage, deux enfants et… une pandémie. « Je pense que je représente le profil type de la communauté étudiante de la FEP : je travaille, j’ai eu mes enfants en parallèle de mon baccalauréat et j’essaie d’équilibrer le tout » partage-t-elle.

Même si elle travaille dans le domaine de la santé mentale depuis près de 10 ans, ce certificat, qui porte sur son sujet de prédilection, lui apporte beaucoup en lui permettant de solidifier ses connaissances ou de mettre à jour des concepts. Elle explique : « ce certificat est venu ancrer ma pratique et m’a permis de découvrir beaucoup de nouvelles approches. Ma technique en soins infirmiers m’avait donné une base généraliste et théorique, mais ce certificat est venu me spécialiser sur le sujet de la santé mentale et compléter mon expérience terrain ».

Elle apprécie notamment les échanges en cours très riches puisque les étudiants et étudiantes sont, pour beaucoup, déjà sur le marché du travail et peuvent partager des exemples cliniques types.

Pendant ce premier certificat, elle tombe enceinte de son premier enfant. Elle décide de poursuivre ses études avec un deuxième certificat de gérontologie, entièrement en ligne et qui peut être suivi à son propre rythme (asynchrone). Une aubaine pour la jeune maman en congé maternité. « J’ai choisi ce certificat parce qu’il était 100 % en ligne et qu’il me permettait de mieux gérer mon temps avec mon garçon mais aussi et surtout, parce que c’est un sujet vraiment d’actualité. Dans notre société vieillissante, les personnes âgées sont celles que je côtoie le plus dans mon travail. Ce certificat m’a montré comment mieux interagir avec elles et à mener des interventions plus adaptées à cette clientèle ».

Une surprise l’attend à la fin de son certificat de gérontologie : un deuxième enfant. Rien n’arrête pourtant le rythme d’études de la jeune maman et c’est ainsi qu’elle s’inscrit au certificat en santé publique. « C’était quelque temps après la pandémie et je voulais mieux comprendre ce domaine. Cela a été l’occasion d’en apprendre beaucoup sur plusieurs sujets, notamment de prendre un cours qui m’a énormément intéressée sur la santé des personnes et des communautés autochtones. Ce cours, donné par un duo autochtone-allochtone, pourrait intéresser n’importe qui, même quelqu’un qui ne travaille pas en soins infirmiers. J’aurais aimé le suivre plus tôt dans ma formation et dans ma carrière. On y parle de respect et d’humanité et ce sont les qualités d’une infirmière, donc c’était très pertinent pour moi » partage Ikram Kadi.

En complétant avec succès son troisième certificat, Ikram Kadi obtient, après cinq ans d’études à temps partiel et parfois à temps plein, un baccalauréat par cumul avec appellation en fondements et pratiques en sciences sociales et santé qui lui confère le grade de bachelière.

Concilier vie personnelle, vie professionnelle et retour aux études : défi relevé

« J’ai eu mes deux enfants « back à back » durant mes études. Ils symbolisent mon diplôme. Quand je les regarde, je revois absolument tout mon parcours à la FEP. Pendant longtemps j’ai pensé que c’était impossible de mener de front maternité et retour aux études. Pourtant, je n’ai rien mis sur pause. Ma grossesse et ma maternité n’ont jamais été un blocage et j’encourage les futures mamans à ne pas se laisser convaincre à tort que ce n’est pas possible » soutient Ikram Kadi. Dans son organisation, son conjoint s’occupait beaucoup des enfants ainsi que sa maman qui venait les garder de temps en temps pour lui permettre de suivre ses cours. Elle leur a d’ailleurs rendu hommage sur la grande scène de la Collation des grades.

La diplômée a également souligné la singularité et la diversité étudiante de la FEP : « tout le monde n’a pas le même parcours de vie ou d’études et c’est ce qui est beau à la FEP : la Faculté permet à des gens aux cheminements différents de réaliser leurs rêves. Peu importe ton domaine professionnel, peu importe où tu en es dans la vie, peu importe si tu travailles ou pas, peu importe que tu sois parent, tu peux réussir et acquérir un diplôme.

On côtoie beaucoup de gens avec les mêmes enjeux, les mêmes horaires que nous, donc il y a beaucoup d’empathie de la part des étudiant(e)s, mais aussi des chargé(e)s de cours. Je me souviens que quand j’avais besoin d’allaiter mes bébés, je n’avais aucune difficulté à reporter ma présentation de 15 minutes. Tout le monde comprenait très bien, parce que tout le monde était dans le même bateau. Tout le monde à la FEP étudie fort parce que personne ne veut perdre son temps. J’ai rencontré dans mon certificat des gens extrêmement motivés et persévérants ».

Comme plus de 60% des cours de la FEP sont offerts en ligne, elle conjugue cours en classe et en ligne et cela lui a même permis de suivre son mari à Trois-Rivières, où il obtient un contrat pendant six mois. « Les cours en ligne ont été un atout indispensable dans ma vie de famille » confie-t-elle.

S’investir auprès de son alma mater

C’est tout naturellement qu’elle a souhaité témoigner sa reconnaissance à la FEP et son admiration à la communauté étudiante lors de la Collation des grades 2024 en tant que représentante des étudiantes et étudiants. Son discours émouvant a également encouragé les prochaines personnes, qui, comme elle, voudront étudier à la FEP : « je voulais encourager d’autres personnes qui peut-être s’empêchent de réaliser leurs rêves en croyant qu’il va falloir mettre de côté sa vie familiale ou sa vie professionnelle. Si je suis capable, tout le monde en est capable. Certes, il faut faire preuve de persévérance, de motivation et y mettre du sien. J’ai travaillé très fort pour obtenir mon grade de baccalauréat, mais j’ai aussi été soutenue par la FEP. On s’y sentait en famille ».

Pour en savoir plus sur le certificat en santé mentale.

Pour en savoir plus sur le certificat de gérontologie.

Pour en savoir plus sur le certificat en santé publique.

Pour en savoir plus sur le baccalauréat par cumul avec appellation en fondements et pratiques en sciences sociales et santé.