Selon le constat de l’Institut National d’Excellence en Santé et en Services Sociaux (INESSS) du 3 juin 2020, plusieurs auteurs soulignent que les mesures restrictives imposées dans le cadre de la pandémie de la Covid-19 génèrent de « nombreux effets délétères sur l’éducation des enfants, leur bien-être et leur sécurité, en plus d’effriter leurs liens sociaux et de perturber ou empêcher leur développement ».
On peut d’autant plus s’inquiéter des impacts de ces mesures restrictives et de la détresse psychologique suscitée par la pandémie chez les jeunes déjà en situation de vulnérabilité. Quelles pourraient en être les conséquences pour certains d’entre eux en termes de santé mentale, de décrochage scolaire, voire de suicide ou de délinquance ?
Le défi pour les intervenants est donc de se munir d’outils spécifiques, d’adapter les processus d’intervention et d’acquérir de nouvelles compétences pour mieux accompagner ces jeunes. Nous vous partageons ici quelques pistes pour mieux répondre à cette nouvelle réalité.
Se former en intervention spécifiquement auprès des jeunes
Les jeunes représentent une catégorie de la population avec ses propres besoins. Ce public spécifique, à la fois complexe et divers, mérite une approche tout aussi spécifique. Le certificat en intervention auprès des jeunes permet d’enrichir sa formation, de perfectionner ses interventions auprès de cette clientèle et de se mettre à jour sur les travaux et recherches sur la condition des jeunes au Québec. Il est également choisi dans le cadre d’un Baccalauréat par cumul avec appellation en fondements et pratiques en sciences sociales et santé ou en étude du phénomène criminel.
S’outiller pour intervenir dans un contexte de violence conjugale
Les risques de violence conjugale et de maltraitance des enfants sont accrus dans un contexte de vulnérabilité sociale, telle une pandémie. Il est donc souhaitable de s’outiller davantage sur le sujet, d’autant plus que la pandémie a fragilisé leur filet de sécurité sociale et que le confinement peut les isoler physiquement et émotionnellement.
Comprendre la réalité de la santé mentale chez les jeunes
Dans ce contexte de pandémie, la dépression, l'angoisse, le stress ou le processus de deuil peuvent être exacerbés chez les jeunes qui vivent en confinement, coupés en partie de leur réseau social. Le certificat en santé mentale est également un très bon complément à tout professionnel œuvrant au contact de personnes en détresse.
Connaître les spécificités de l’intervention en dépendances
Les dépendances ont également augmenté depuis le début de la pandémie, ce qui implique de nouvelles compétences à acquérir pour mieux intervenir auprès des jeunes aux prises avec une dépendance à l’alcool, aux opioïdes ou encore la cyberdépendance. Une prévention et une réadaptation abordées notamment dans le certificat d’intervention en dépendances de la FEP.
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