Venue s’installer au Québec en 2014 avec sa famille, Anissa Ouallal a changé de pays et de carrière. Travaillant aujourd’hui à Service Canada, elle est convaincue que les deux certificats universitaires qu’elle a complétés ont facilité son intégration professionnelle au marché québécois. Parcours de cette mère de trois enfants qui concilie travail, famille et études au quotidien.

Quand Anissa Ouallal a annoncé à son mari et ses trois enfants qu’elle avait obtenu le prix du doyen 2021 pour l’excellence de ses résultats académiques, son fils de onze ans l’a félicitée en soulignant qu’elle le méritait vraiment. Fiers de leur maman, les trois enfants de Mme Ouallal ont pu voir leur mère réussir à concilier travail et études tout au long de son certificat de santé et sécurité du travail à la Faculté de l’éducation permanente, et ce grâce au soutien indéfectible de leur père.

Aujourd’hui adjointe au soutien administratif dans un centre d’appel de Service Canada à Longueuil, Mme Ouallal reconnaît l’impact positif que ses études universitaires ont eu sur sa trajectoire professionnelle, mais aussi son parcours d’immigrante au Canada.

Arrivée en 2014 avec son mari et ses deux fils, Anissa Ouallal a quitté son Algérie natale pour s’installer au Québec, un projet d’immigration de longue date entrepris avant même la naissance de son premier enfant aujourd’hui âgé de 15 ans. Comme c’est souvent le cas pour les nouveaux arrivants et arrivantes au pays, les premières années dans sa nouvelle société d’accueil s’avèrent plus difficiles que prévu. Avec un diplôme universitaire appliqué en techniques bancaires et monétaires obtenu dans son pays d’origine et deux jeunes enfants, Mme Ouallal fait face à certains défis pour prendre son envol professionnel au Québec.

Malgré les doutes, persister dans son projet d’immigration pour obtenir son diplôme universitaire

« C’était tellement difficile de m’adapter », se souvient-elle. Confrontée à de multiples enjeux à l’époque, elle remet en question l’idée même de faire sa vie au Canada. Pragmatique et déterminée, la mère de trois jeunes enfants décide, cependant, de se lancer un défi et se fixe deux objectifs préalables à tout éventuel retour en Algérie : « Je voulais pouvoir rentrer avec la citoyenneté canadienne pour mes enfants et un diplôme universitaire canadien pour moi ».

Alors qu’elle s’occupe de ses enfants tout en travaillant comme animatrice en langue arabe pour un organisme communautaire, Anissa Ouallal amorce donc un retour aux études. Suivant la suggestion d’une conseillère en orientation, elle s’engage dans un premier certificat en ressources humaines offert par HEC Montréal.

Les cours s’enchaînent. La famille s’agrandit. L’arrivée de son troisième enfant, sa fille, est prévue après la fin du trimestre d’automne avant que des complications de fin de grossesse changent le plan. « Quand mon docteur m’en a informé, je lui ai demandé si l’on pouvait attendre une semaine de plus pour passer mes examens finaux, mais il m’a fait rentrer à la maternité le soir-même », se rappelle-t-elle.

À la fin de son premier certificat à HEC Montréal, la mère de famille part à la recherche d’un autre certificat afin de poursuivre son parcours pour obtenir un baccalauréat par cumul de trois certificats. L’éventail des programmes universitaires de la Faculté de l’éducation permanente la séduit immédiatement. « C’est un étudiant avec qui je faisais un travail de groupe dans l’un de mes cours à HEC qui m’a recommandé de regarder du côté de la FEP, où il avait étudié », explique Mme Ouallal.

Anissa Ouallal choisit le certificat de santé et sécurité du travail pour continuer à enrichir son champ d’expertise et se préparer à avancer professionnellement.

La FEP lui permet de poursuivre, malgré son horaire chargé, grâce à ses cours du soir, de fin de semaine et à distance. « Avant la pandémie, je ne voulais pas entendre parler de cours en ligne et c’est avec l’aide de l’un de mes chargés de cours que j’ai pu m’adapter », raconte-t-elle. « Aujourd’hui, je ne pourrais plus me déplacer pour assister aux cours, cela m’aide vraiment à poursuivre mes études ».

Des études à la FEP, un véritable catalyseur d’intégration professionnelle au Québec

Résidant depuis peu à Laval mais travaillant toujours à Longueuil, Anissa Ouallal n’aurait pu continuer à étudier sans cette flexibilité. Ayant déjà obtenu deux des trois certificats nécessaires pour obtenir son bac par cumul, elle poursuit maintenant avec le microprogramme en gestion de la qualité de vie au travail qu’elle souhaite transférer et compléter en certificat. « C’est un très bon complément et ce que j’y apprends me prépare à la prochaine étape de ma carrière », confie-t-elle. Elle enrichit ainsi ses compétences et connaissances afin de pouvoir monter les échelons au sein de Service Canada. 

Avec le recul, Mme Ouallal voit ses études universitaires comme un catalyseur de son intégration professionnelle. Maintenant bien décidée à rester au Canada, elle est persuadée que ses certificats lui ont ouvert plusieurs portes. « Je suis convaincue que cela m’a aidée à obtenir le poste que j’occupe, car ici les études sont perçues comme une première expérience canadienne ». Souvent invoquée comme prérequis à l’embauche, la première expérience canadienne peut être un casse-tête pour les personnes qui s’installent au Québec. Il faut une première expérience professionnelle en sol canadien pour décrocher un emploi, mais elle est difficile à acquérir si toutes les entreprises en font une condition à l’embauche.

Anissa Ouallal ne cache pas qu’elle a maintenant hâte de terminer et d’obtenir son baccalauréat par cumul. Elle explore plusieurs options pour accélérer son parcours académique : reconnaissance des acquis professionnels, trimestre à temps plein, etc. Les accélérateurs de parcours ne manquent pas à la FEP. Véritable partenaire de formation tout au long de la vie, la Faculté de l’éducation permanente multiplie les efforts pour faciliter l’accès aux études et contribuer à la réussite de ses étudiants et étudiantes.

Pour en savoir plus sur le certificat de santé et sécurité du travail, le microprogramme en gestion de la qualité de vie au travail, le bac par cumul et les facilitateurs de parcours.