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Vocation infirmière sans frontières : portrait de Chloé Durivage, diplômée FEP

Portrait d'une diplomée - Chloé Durivage

Discuter avec Chloé Durivage, c’est d’abord sentir son énergie débordante et bienveillante ainsi que sa grande spontanéité. Infirmière depuis 15 ans, diplômée du baccalauréat par cumul en fondements et pratiques en sciences sociales et santé de la Faculté de l’éducation permanente (FEP), étudiante à la maîtrise, mère de quatre enfants, conseillère-cadre en soins infirmiers pour 22 CHSLD, elle prépare son grand rêve : partir en coopération à l’international. Portrait d’une diplômée authentique, chaleureuse et… déterminée.

Un rêve d’enfance

Alors qu’elle n’a que cinq ans, Chloé Durivage sait qu’elle s’engagera dans un organisme de solidarité international. Ce qu’elle veut plus que tout, c’est soigner les enfants du monde entier. C’est décidé, elle sera pédiatre. Elle organise donc tout son parcours scolaire en fonction de ce rêve et s’oriente en sciences de la nature pour aller étudier en médecine.

Mais, à la fin de l’adolescence, elle se retrouve hospitalisée. Ce qui pourrait être un frein à son parcours scolaire est en fait une révélation : ce sont les infirmières qui ont fait toute la différence lors de son séjour à l’hôpital. Ce sont elles qui l’ont entourée, qui l’ont soignée. Et c’est justement ce contact avec les patients qu’elle recherche au travers de sa vocation. Sans plus attendre, elle modifie ses choix d’études pour étudier en technique en soins infirmiers. « C’est la meilleure décision que j’ai prise, je trouve que c’est la plus belle profession du monde et je n’ai pas regretté une seule seconde de ne pas être allée en médecine. » confie-t-elle.

C’est ainsi qu’elle construit une carrière à son image : humaine et nourrie d’apprentissages, avec plus de 7 ans à l’hôpital dont 3 ans en salle d’accouchement, une expérience d’enseignante au cégep pendant 3 ans et plus de 4 ans dans un groupe privé où elle gère les soins infirmiers dans 22 CHSLD et résidences privées.

Le coup de cœur pour la FEP

Chloé Durivage obtient son DEC en soins infirmiers en 2006, alors qu’elle vient d’avoir son premier enfant. Difficile pour elle de continuer vers le baccalauréat et elle commence donc à travailler à temps complet comme infirmière de nuit en pédiatrie.

C’est quand elle est enceinte de son 3e enfant qu’elle décide de retourner à l’université. Elle sait que seuls le baccalauréat et la maîtrise lui permettront de progresser dans sa carrière et surtout d’atteindre l’objectif qu’elle ne perd pas de vue : devenir infirmière dans un organisme international à l’âge de 40 ans.

La FEP, avec ses cours concrets et ses chargés de cours issus du terrain, lui semble tout de suite un choix évident. « Je voulais des cours pratiques et c’est ce que proposait la FEP. Des cours ancrés dans ma réalité. À chaque cours, j’ai amélioré ma façon de travailler au quotidien. Par exemple, dès que j’ai suivi le cours sur la santé et la famille, j’ai amélioré mon approche en salle d’accouchement. Mon certificat en santé publique m’a aussi enseigné comment travailler avec d’autres cultures. Je suis devenue une meilleure infirmière à chacun des cours que j’ajoutais à mon cursus. Les cours sont si concrets et pointus et ils reflètent tellement la réalité que cela serait difficile de ne pas l’appliquer au travail. C’est du « ici et maintenant ». Je mets même mes cours en application dans ma relation avec mes enfants ! » partage-t-elle avec un sourire.

La jeune maman, qui réside sur la rive-sud, apprécie aussi le fait de pouvoir compléter son baccalauréat à son rythme grâce au cumul de certificats et de bénéficier de cours offerts dans les différents campus de Longueuil, Montréal et Laval ou encore en ligne. C’est ainsi qu’elle obtient son certificat en santé communautaire, aujourd’hui certificat en santé publique, puis un certificat en santé mentale – une « composante constante dans sa relation avec ses patients », et un certificat en intervention auprès des jeunes, ce qui lui permet d’obtenir un baccalauréat par cumul en fondements et pratiques en sciences sociales et santé.

Les relations humaines, une vocation

C’est avant tout les relations humaines que Chloé Durivage valorise et, à la FEP, elle n’est pas déçue. « J’ai eu un vrai coup de cœur pour la FEP : pour les étudiants, pour les enseignants et pour le personnel de l’administration » confie-t-elle. « C’est un public d’étudiants qui me ressemblent : des gens qui travaillent, qui ont des enfants, qui veulent évoluer professionnellement, bref, qui ont un bagage de vie. J’ai adoré l’accueil de tout le monde et surtout la solidarité » raconte-t-elle. « Une des étudiantes de mon cours berçait mon bébé pendant que je faisais mes présentations. J’ai senti un énorme soutien. Les enseignants ont été accommodants et compréhensifs. Ils connaissent nos réalités et ils savent l’effort que cela nous demande de reprendre nos études. J’ai trouvé que c’était une faculté vraiment adaptée à nos besoins. »

Son apprentissage va au-delà des techniques et connaissances de la profession : « La FEP nous apprend à être de meilleurs humains. On acquiert des connaissances grâce à des cours très pointus, mais on apprend surtout à mieux connaître la réalité des autres, à avoir une ouverture sur l’autre car on découvre sa réalité. Cela ouvre notre cœur et nos horizons. »

Quand on l’interroge sur les défis que représente le retour aux études pour une mère monoparentale de 4 enfants qui travaille 40 heures par semaine, elle avoue que plus on étudie, plus on a envie d’étudier, même si ce n’est pas si facile. Chaque étape accomplie permet d’atteindre la suivante, selon elle. « C’est vrai que le plus difficile, c’est de rester motivée, surtout quand on n’a pas besoin de ce diplôme pour avoir un salaire et qu’on sacrifie beaucoup de moments familiaux. Trouver l’énergie pour étudier avant que les enfants ne se réveillent, même si on est passionné… ce n’est pas facile. Mais, plus on étudie, plus on croit en soi. Chaque certificat a augmenté ma confiance en moi. Malgré les enfants, les nombreuses heures, la pandémie… le sentiment de pouvoir sur ma vie augmente. » confie avec fierté celle qui est désormais étudiante à la maîtrise en santé publique, option promotion et prévention de la santé, de l’École de santé publique de l'​Université de Montréal et qui envisage sérieusement le doctorat.

Son rêve : devenir infirmière sans frontières

Au travers de la profession d’infirmière, Chloé Durivage souhaite surtout s’engager auprès des personnes plus vulnérables et travailler à réduire les inégalités sociales et de santé.

« À la fin de la journée, je considère que celle-ci a été bonne si j’ai réussi à avoir une relation de cœur à cœur avec un résident ou une famille. Un sourire ou un toucher thérapeutique, ça rassure et ça fait la différence. Je pense qu’il est important de valoriser l’humain et le travail d’équipe. On fait beaucoup de différence par ce qu’on est et pas uniquement par ce qu’on sait. Les patients m’apprennent beaucoup aussi. C’est réciproque ces relations-là. ».

Pas étonnant qu’elle souhaite plus que tout s’engager dans un organisme international auprès des personnes les plus démunies. (Peut-être fera-t-elle un jour le certificat en coopération et solidarité de la FEP ?) Toujours aussi déterminée, Chloé Durivage avance, pas à pas, vers cet objectif : « Mes enfants savent qu’à 40 ans, maman s’en va pour une période. Tout est prêt dans mon plan sur 5 ans : les études qu’il faut pour obtenir une mission, des cours de langues… j’organise tout en fonction de ça. Au début, c’était un objectif vaste mais avec le temps, les moyens se sont précisés. Et dans 5 ans, c’est parti. »

C’est parti pour une expérience dont nous avons hâte d’avoir d’obtenir des nouvelles !

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